L’Énap est la seule école de service public à inscrire dans sa politique globale l’art et la culture comme dynamique transversale à la formation.
La mise en œuvre de cette politique au sein de l’Énap, notamment à travers une proposition de parcours d’éducation artistique et culturelle, permet de faire se rencontrer savoir-faire et savoir-être, en favorisant les échanges et les différents modes de pensées.
Le groupe « Culture », organe transversal représentant chaque direction de l’école, est le garant de la mise en œuvre des objectifs énoncés dans la Convention établie entre le ministère de la Culture et de la Communication et l’Énap. Le service culturel de l'Énap accompagne et sensibilise les élèves aux enjeux de la culture : de l’ambition pédagogique à l’ancrage territorial qu’ils soutiennent.
Proposer une politique artistique et culturelle c'est apprendre à reconnaître en chaque individu une identité culturelle contribuant au bien commun : futurs collègues, formateurs, institution, publics pris en charge… Un objectif sociétal qui rejoint l’ambition pédagogique de l’établissement.
De la méthodologie de projet à la mise en pratique :
Riches d’initiatives et dans un objectif de professionnalisation, des groupes d’élèves se mobilisent pour porter des projets en lien avec leurs savoir-faire et leurs appétences. Leurs projets contribuent à la dynamique du campus, à l’action citoyenne et à l’interconnaissance tout en leur permettant d’acquérir des compétences clés pour les futurs métiers. L’accompagnement pédagogique s’appuie sur les compétences du Département Gestion et Management (DGM) pour la méthodologie de projet et de la mission culure pour la mise en pratique.
« Noël pour tous » : un exemple de projet solidaire.
Le projet « Noël pour tous » a été mené en décembre 2019 par des élèves de la 24e promotion de CPIP, en partenariat avec les Restos du Cœur et le Secours populaire. L’objectif de ce projet était d’une part la récolte de denrées alimentaires, de jouets, de livres, de produits d'hygiène, de vêtements… et d’autre part la sensibilisation le public de l’Énap au bénévolat. Le projet s’est clôturé avec le concert du beatboxer Kosh
« Celui qui ne voit pas ses propres faiblesses ne peut accepter celles des autres » : challenge solidaire et actions de sensibilisation.
À l’initiative d’un groupe d’élève de la 23e promotion de CPIP, une course solidaire de 5 km a été organisée en avril 2019 sur le campus, au profit de deux associations : « Planète autisme » et « Les Lutins de l’iscle ». Plus de 200 participants ont répondu présents, individuellement ou par équipes, et se sont dépassés pour la cause. Pour clôturer cette journée, le public a assisté au spectacle « Résonances », mené par une harpiste et un circassien de la Compagnie A’corps’D. Autour de cette manifestation, les élèves ont également organisé des actions de sensibilisation aux handicaps. Sept groupes d’élèves surveillants et deux groupes d’élèves CPIP ont ainsi suivi des ateliers de théâtre forum proposés par la Compagnie DIGAMÉ, ainsi que des ateliers de sensibilisation aux handicaps invisibles, ce qui leur a permis d’appréhender différemment le handicap, grâce notamment à des mises en situations.
« Lettres à Nour » de Rachid Benzine : aborder la radicalisation autrement
À l’initiative de deux élèves de la promotion de DPIP 13, l’Énap a accueilli en septembre 2020 une représentation de « Lettres à Nour », interprétée par son auteur, Rachid Benzine, et par la comédienne Joséphine Serre. Proposé aux élèves CPIP, DPIP et à la Classe Préparatoire Intégrée dans le cadre de leur formation, ce spectacle sur le thème de la radicalisation s’est poursuivi par un échange entre l’auteur, islamologue et politologue Rachid Benzine et le public.
La programmation culturelle proposée chaque mois vient soutenir les contenus pédagogiques et les dynamiques initiées par les élèves. Les propositions permettent de s’interroger sur des thématiques abordées en cours ou lors des stages de professionnalisation, d’avoir un regard décalé et sensible sur ces questions de société.
Exposition « Les violences sexistes »
Action de sensibilisation mise en place par un groupe d’élèves de la 24e promotion de CPIP, l’exposition questionne, grâce à six chiffres clés, les violences sexistes « ordinaires » et leur ancrage dans notre société. Elle est illustrée par des extraits de la bande-dessinée « Les Crocodiles » de Juliette Boutant et Thomas Mathieu.
Voir le catalogue de l’exposition : « Les violences sexistes »
Caractéristique de l’exposition :
6 panneaux en toile (type kakémono) avec leur pied.
Renseignements et conditions de prêt :
anne-claire.landrieu@justice.fr ou celine.ernst@justice.fr
« Et le ciel est par terre » par la Compagnie À part entière
À l’initiative d’un groupe d’élèves, la lecture du texte de Guillaume Poix, « Et le ciel est par terre » est venue en introduction au module sur le maintien des liens familiaux pour la 22e promotion de CPIP, en janvier 2018. Elle est venue questionner l’enfermement physique et psychologique et la place de la famille dans notre société.
« Un pays dans le ciel » de Aiat Fayez
Proposée en octobre 2019 à l’Énap, cette création, au plus proche des demandeurs d’asile, raconte avec sensibilité la souffrance de ces êtres venus de loin pour échapper au pire.
S’interroger sur la place et le rôle de l’art et la culture dans les pratiques professionnels est l’un des enjeux des modules culture mis en place en collaboration avec le Département probation et criminologie (DPC) et à destination de différents publics en formation (élèves Directeurs, CPIP, lieutenants...)
En 2018 et 2019 : Modules culture des CPIP 22 et 23.
Les élèves ont participé à des ateliers co-animés par un artiste et un personnel pénitentiaire ou un coordinateur culturel. Chacun de ces ateliers permettait aux élèves d'expérimenter une discipline artistique (théâtre d'improvisation, cirque, musique, BD, écriture...) tout en analysant la place et l’importance de la culture dans leur pratique professionnelle.
En 2021 : Module culture des CPIP 25 : « La culture comme outil de prévention »
Lors de ce module culture, les élèves CPIP se sont interrogés sur les enjeux de la culture en détention, à travers la présentation du Studio Images et Mouvements, lieu culturel permanent présent à l’intérieur de la SAS (structure d’accompagnement à la sortie) de la prison des Baumettes à Marseille et la présentation de film « D’une image l’autre » tournée à la SAS lors d’une formation sur l’art en prison mêlant personnels de l’administration pénitentiaire, de la culture et personnes détenues en formation audiovisuelle.
En 2021 : Module culture des DSP 50 et DPIP 14 : « Les activités culturelles »
Ce module a permis aux élèves directeurs de découvrir le projet « La prison enforestée » mené par l’artiste Arnaud Théval au sein de la Maison d’arrêt de Draguignan, entre 2017 et 2020. Ce projet artistique questionne la présence animale au sein de la prison. En résulte installation d’une vingtaine de clichés dans les bâtiments, qui témoignent de l’investissement de l’ensemble des personnels pénitentiaires de l’établissement et d’une partie des détenus. Les élèves se sont interrogés sur les freins et sur les bénéfices d’un tel projet, ainsi que sur ses enjeux managériaux au sein d’un établissement.
Le service culturel de l’Énap, en collaboration avec l’Unité de formation interdisciplinaire et continue (UFIC), met en place des formations Culture/Justice ouvertes aux surveillants, CPIP, DPIP, coordinateurs culturels, personnels de l’administration pénitentiaire.
« Faire vivre la culture en milieu pénitentiaire : le milieu ouvert » - Novembre 2018
Construite dans un objectif d’apports théoriques et réflexifs et d’échanges d’expériences, cette formation s’est appuyée sur une immersion au cœur d’un projet artistique autour de la danse, pour engager une réflexion sur la pertinence et les enjeux des actions culturelles et leurs apports dans la pratique d’intervention auprès des personnes placées sous main de justice en milieu ouvert.
« Faire vivre la culture en milieu pénitentiaire : la résidence d’artiste comme expérience de coopération » - Février 2020
Accueillie dans les locaux de Lieux Fictifs à la SAS des Baumettes et à la Friche La belle de Mai, cette formation d’une semaine s’est tenue en février 2020, en présence d’artistes, d’acteurs du monde culturel et de détenus en formation audiovisuelle. Quatre jours de formation réflexive pour expérimenter, créer, partager. Les stagiaires ont pu mettre en résonance leurs interrogations liées à l’art et à la culture en prison, alimentées par les interventions d’acteurs de terrain, d’un représentant du Ministère de la Culture, de personnes en détention…
L’art et la culture font partie de l’essence de l’école. Au-delà d’une visibilité dynamique et moderne, c’est une image fédératrice autour d’une culture de savoirs partagés qui s’affirme. L’art et la culture sont des vecteurs privilégiés de rencontre, de partage et de cohésion entre divers acteurs et participent à la création d’une intelligence et d’une identité collective.
Dans le cadre d’un projet mené par un groupe d’élèves CPIP 24 entamé début 2020 et clôturé début 2021, la compagnie Digamé est venue à deux reprises à l’Énap pour animer des ateliers de théâtre forum, ainsi que plusieurs temps de restitution en public. Cette action, inscrite dans le cadre pédagogique, a notamment permis aux participants, acteurs d’un soir ou simples spectateurs, de s’interroger sur les relations entre surveillants et CPIP. Le théâtre forum est un outil de débat : à partir des saynètes proposées, chacun peut intervenir, proposer des réponses et s’exprimer en tant que citoyen/citoyenne.
Le spectacle vivant contribue à nourrir la réflexion des apprenants sur des thématiques de société au cœur de leur parcours de formation, alliant ainsi le sensible et la théorie comme modalité pédagogique.
« Ne vois-tu rien venir » par la Compagnie Sens Ascensionnels
Ce spectacle a été proposées aux élèves CPIP en 2019, dans le cadre du cours « Approches géopolitiques des radicalisations islamistes » dispensé par de Département probation et criminologie (DPC).
« Désaxé » par la Compagnie Teknaï
En 2020, la Compagnie Teknaï est venue présenter « Désaxé » à l’Énap et notamment à un public d’élèves surveillants, dans le cadre de la clôture du module sur la radicalisation.
« Lettres à Nour » de Rachid Benzine
À l’initiative de deux élèves de la promotion de DPIP 13, l’Énap a également accueilli en septembre 2020 une représentation de « Lettres à Nour », interprétée par son auteur, Rachid Benzine et par la comédienne Joséphine Serre. Proposé aux élèves CPIP, DPIP et à la Classe Préparatoire Intégrée dans le cadre de leur formation, ce spectacle sur le thème de la radicalisation s’est poursuivi par un échange entre l’auteur, islamologue et politologue Rachid Benzine et le public.
Dans le cadre du projet solidaire « Celui qui ne voit pas ses propres faiblesses ne peut accepter celles des autres », à l’initiative d’élèves de la 23e promotion de CPIP, des actions de sensibilisation aux handicaps ont été proposées. Élèves surveillants et élèves CPIP ont ainsi suivi des ateliers de théâtre forum animés par la Compagnie DIGAMÉ, ainsi que des ateliers de sensibilisation aux handicaps invisibles, ce qui leur a permis d’appréhender différemment le handicap, grâce notamment à des mises en situations.
« Faut s’tenir »
Le spectacle « Faut s’tenir » par La D’âme de Compagnie a été proposée à un public constitué d’élèves et de personnels de l’Énap, dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes et des actions de sensibilisation à l’égalité professionnelle femmes/hommes menées à l’École. Valérie Lardoeyt, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité, était également présente. S’appuyant sur son expérience de bénévole au planning familiale et sur son militantisme féministe, Chloé Martin, autrice et interprète du spectacle, retrace un parcours de vie, avec ses étapes à digérer, de celles qui nous construisent. Elle partage la scène avec KLOVIS, qui crée en direct l’univers sonore de la pièce. Avec humour et justesse, le duo aborde les injonctions à la féminité et à la masculinité imposées par la société, notre capacité à dénoncer, lorsque nous sommes victimes ou témoins, la culpabilité aussi, quand nous choisissons de ne rien dire. Il questionne également le consentement, l’état de sidération et la libération de la parole. Au terme de la représentation, les comédiens ont prolongé la réflexion avec le public, interrogeant leur responsabilité, tant individuellement que collectivement.
« Quand je serai grande… tu seras une femme, ma fille » par le Compagnie Caravane
En 2020, la Compagnie Caravane est venue présenter son spectacle « Quand je serai grande… tu seras une femme, ma fille » aux élèves CPIP et surveillants dans le cadre de la semaine sur les droits des femmes et du plan interministériel en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Théâtre forum avec la Compagnie DIGAMÉ
Dans le cadre d’un projet mené par un groupe d’élèves CPIP 24 entamé début 2020 et clôturé début 2021, la compagnie DIGAMÉ est venue à deux reprises à l’Énap pour animer des ateliers de théâtre forum, ainsi que plusieurs temps de restitution en public. Cette action, inscrite dans le cadre pédagogique, à permis aux participants, acteurs d’un soir ou simples spectateurs, de s’interroger sur les discriminations, le sexisme ou l’éducation à l’égalité. Le théâtre forum est un outil de débat : à partir des saynètes proposées, chacun peut intervenir, proposer des réponses et s’exprimer en tant que citoyen/citoyenne.
« X, Y et moi ? » par la Compagnie l’An 01
Dérangés, agacés déconcertés… c’est ce qu’ont éprouvé les élèves lieutenants, formateurs et responsables de formation face à une « fausse » conférence proposée dans la cadre de la semaine égalité femmes-hommes organisée à l’Énap en juin 2021. Cette proposition de théâtre invisible, écrite et mise en scène par Christel Larrouy et Yohan Bret permet de s’interroger sur les questions du genre et de l’égalité femmes-hommes.
Plusieurs actions éco-citoyennes ont été mises en place à l’Énap, à l’initiative d’élèves ou de personnels : plantations de fleurs et d’arbres, créations de bacs de jardinage en lien avec une association de réinsertion, construction de nichoirs, ateliers couture, parcours de sensibilisation au tri ou aux mobilités douces… Ces projets s’inscrivent dans une politique globale portée par l’Énap.
En 2022, l’Énap propose d’observer l’exil à la lumière de l’art et de la création, en posant un autre regard sur les personnes migrantes, un regard empreint de curiosité et de sensibilité. Un spectacle et plusieurs expositions et ateliers ont donc permis de mettre en avant des parcours de vie, des histoire singulières et des savoir-faire.
« BOATE » par le Cirque Rouages
Comment les artistes nous invitent à nous questionner sur la thématique de la migration ? Des élèves surveillants, CPIP et lieutenants, ainsi que des personnels de l’école ont assister au spectacle « BOATE », présenté par le Cirque Rouages. Ils se immergés dans un parcours déambulatoire, proposé par les circassiens Florian Finot et Émilien Agate et leur gigantesque boîte en bois brute. Embarqué dans cette odyssée vers un avenir meilleur, chaque spectateur s’est senti rapidement appartenir à un groupe où solidarité, force et humanité sont les maîtres mots. Grâce à cette « boate » et à leurs prouesses corporelles, les artistes ont réussi à exprimer la détresse, la peur, la mort mais aussi l’espoir d’assouvir ses rêves.
Exposition « SAVOIRS CROISÉS » – 12 janvier au 28 février 2022
Diplômée de l’école des Beaux-arts de Toulouse, Axelle Echenne a relevé le défi de mettre en scène des objets d’art et de design réalisés par des artisans migrants, réfugiés en France, en collaboration avec des designers bénévoles au sein de la Fabrique NOMADE, à Paris. Partenaire de cette exposition, la Fabrique NOMADE œuvre à la valorisation des compétences et savoir-faire de ces artisans migrants, favorisant ainsi l’insertion professionnelle en France.
Exposition « L’ODYSEE D’HAKIM » de Fabien Toulmé – 12 janvier au 28 février 2022
Hakim, jeune syrien, a dû fuir la guerre et traverser plusieurs pays pour rejoindre la France avec son fils de 18 mois. La bande dessinée « L’Odyssée d’Hakim » raconte son voyage à travers un récit du réel, de la guerre, entre désillusion et solidarité. L’exposition, proposée en partenariat avec l’association Aporia Culture, présente des planches de cette bande dessinée en trois volumes de Fabien Toulmé publiée entre 2018 et 2020 aux éditions Delcourt, pris France Info 2021 de la BD d’actualité et de reportage.
Exposition « À voix haute, citoyens du monde »
Camélia, Ismaën, Marine, Marion, élèves de la promotion CPIP 22, ont voulu se faire leur propre idée sur les réfugiés, en rencontrant l’association du CADA et les personnes qu’elles accueillent. À travers des photographies et des témoignages, elles nous restituent le fruit d’un travail subtil d’écoute d’une grande sensibilité.
Caractéristiques de l’exposition :
4 panneaux en toile (type kakémono) avec leur pied + un cartel format A3.
Renseignements et conditions de prêt :
anne-claire.landrieu@justice.fr
celine.ernst@justice.fr
Exposition « La Route Mawah » – 12 janvier au 28 février 2022
Farah Harmouch, diplômée des Beaux-arts de Toulouse, présente « La route Mawah », un livre audio composé d’une frise cartographique et d’extraits sonores. Cet outil sensible et documentaire donne à voir et entendre les moments marquants du parcours d’une jeune migrante, ainsi que le kit « Carte, identité et parcours de la migration », un outil destiné aux migrants pour parler de leur voyage à leur arrivée en France, lors d’un premier contact. Farah Harmouch est venue animer un atelier artistique à l’Énap durant lequel les participants ont pu évoquer leurs propres itinéraires de migration.
L’Énap entretient un lien étroit avec les acteurs culturels et institutionnels de Lot-et-Garonne. Parmi les partenaires « historiques » de l’action culturelle de l’Énap figure le cinéma d’Art et essai Les Montreurs d’Images d’Agen. Une programmation commune est proposée deux à trois fois par an aux élèves en formation, ainsi que la venue de réalisateurs et l’organisation de débats.
Durant de nombreuses années, dans le cadre d’un partenariat avec la ville d’Agen, les élèves et les personnels de l’Énap ont bénéficié régulièrement de propositions artistiques dans l’enceinte du théâtre municipal Ducourneau.
Le palais de justice d'Agen accueille également des propositions artistiques programmées par l'école, telles que « Rue Jean Jaurès », une déambulation libre et interactive sur l’histoire de vie et les combats de l’humaniste, par la compagnie Internationale Alligator, ou la lecture-spectacle « Veil/Badinter, de la conviction et du courage en politique » par la compagnie Les voix du Caméléon.
Enfin, la Préfecture de Lot-et-Garonne et l'Énap collaborent régulièrement autour de sujets tels que la radicalisation ou les violences faites aux femmes.
Le service culturel propose des séminaires à destination des chargés de la culture des directions interrégionales, des personnels de l’Énap et des futurs directeurs des services pénitentiaires et futurs directeurs des services pénitentiaires d’insertion et de probation.
Septembre 2017 - Séminaire des chargés de culture en DISP
Croiser les problématiques du terrain avec les missions de l’École pour mieux inventer de nouvelles collaborations, s’interroger sur la place et le rôle de l’art et de la culture dans l’exercice de leurs missions, tels étaient les objectifs de ces rencontres qui se sont déroulées à l’Énap en septembre 2017. Les chargés de culture participants au séminaire ont partagé leur expérience et échangé avec les élèves DPIP de la 9eme promotion et les élèves DSP de la 46eme promotion. Ils se sont interrogés ensemble sur les collaborations possibles.
Février 2018 - Séminaires croisés Culture/Justice à l’Énap
Co-construit par le département probation et criminologie (DPC), l’UCACE, la DAP, le ministère de la Culture et la sociologue Delphine Saurier, ce séminaire avait pour objectif de croiser les problématiques du terrain avec les missions de l’École pour mieux inventer de nouvelles collaborations entre culture et justice.
Février 2020 - Séminaire croisé Culture/Justice à Marseille
Co-construit avec Caroline Caccavale de l’association Lieux Fictifs, l’artiste Arnaud Théval et le service culturel de l’UCACE et proposé à la SAS des Baumettes et à la Friche la Belle de Mai, ce séminaire a permis aux participants, principalement des chargés de culture au sein des Direction interrégionales, de réfléchir aux collaborations entre les acteurs pénitentiaires et du champ culturel et à l’impact sur les pratiques professionnelles de chacun.
L’accueil d’artistes en résidence au sein d’une école de service public permet de poser un regard nouveau et sensible sur notre institution. La démarche artistique et le processus de création engagés révèlent cette expérience d’immersion au sein de l’école et au plus près de ses acteurs. Le travail autour des résidences d’artistes à l'Enap vient traverser et nourrir le parcours de formation des élèves ainsi que les pratiques culturelles au sein de l’Énap, grâce à une démarche de collaboration et de co-construction avec les partenaires, les élèves et personnels de l'école.
Les créations sonores de Katia Kovacic
Entre 2019 et début 2021, Katia Kovacic, documentariste sonore, s’est imprégnée de l’atmosphère et de l'organisation de l’Énap en venant régulièrement s’immerger dans l’enceinte de l’école. En recueillant la parole des élèves et en allant à la rencontre des différents services de l’Énap, Katia apporte un autre regard sur les questionnements des élèves à propos de leurs futurs métiers, sur les enseignements proposés et sur la vie dans l’école. De par sa démarche artistique et ses sensibilités à la réalisation et à la diffusion de créations sonores, Katia Kovacic a introduit à l'Énap de nouveaux matériaux qui s'intègrent tant à la formation qu'à la programmation culturelle de l'école.
L’exposition "À fond perdu" d’Arnaud Théval
Afin d’appréhender le dispositif carcéral actuel, Arnaud Théval propose un détour par l’histoire avec une série de pièces créées à partir du fonds Henri Manuel de l’Énap, (ensemble de photographies sur les prisons françaises sous la IIIeme République) et à partir du « Manuel des prisons » de Fabienne Huard-Hardy, aux presses de l’Énap. Les photographies d’Arnaud Théval, associées à ces photos anciennes, mettent en perspectives cette prison moderne et « sa fin » aujourd’hui. Comment les enjeux de l’usage du médium photographique et l’évolution de notre vision de la prison peuvent-ils être racontés par l’expérience de l’art en les mettant en regard avec nos problématiques contemporaines ?
Voir Le dossier de presse sur l'Exposition : "À fond perdu" d’Arnaud Théval
Le tigre et le papillon, à l’école de la prison, Arnaud Théval, éditions Dilecta, Paris, 2019.
« Sur les murs d’une des cellules vidée de ses occupants, un tigre bondit sur un papillon. Impossible de saisir le sens de ce dessin. Cependant à entendre les surveillants raconter leur vie derrière les murs, je me demande qui du tigre ou du papillon est le plus représentatif de leur situation ? Tous ont ce même point commun, une même et unique école de formation, l’école nationale d’administration pénitentiaire, construite à Agen dans les années 2000. Intrigué par l’existence d’une école de la prison, je poursuis cette énigme du tigre et du papillon dans ce coeur caché de l’administration, à la recherche des fondements de ce qui construit notre dispositif carcéral français et de ceux qui le font fonctionner. »
Arnaud Théval explore dans Le Tigre et le Papillon l’univers carcéral, abordé sous un nouvel angle : celui des surveillants de prison. De leur formation à leur affectation, il les accompagne au cœur de leur apprentissage pour devenir surveillants et surveillantes. Son projet emprunte le chemin d’une perception inversée : appréhender la prison à travers l’expérience de ceux qui l’organisent. « Le tigre et le papillon, à l’instar d’un dessin photographié sur le mur d’une cellule, est la figure par laquelle je m’interroge sur, qui, du surveillant ou du détenu, incarne le mieux l’insecte fragile ou la force du félin ? »
Le collectif CANCAN, composé d’architectes, géographes, designers s’interroge depuis 2021 sur l’Énap et son territoire à l’heure de l’extension de l’École.
Le collectif
CANCAN est né du rassemblement ouvert d’une vingtaine de personnes avec la volonté de créer autrement et de manière solidaire, autour des questions de conception et d’occupation spatiale. Fort de son expérience dans les champs de la médiation et des actions participatives, il propose de mettre en place des outils collaboratifs pour créer un lien fort avec les usagers du lieu dès les premiers temps de réflexion. Le Collectif CANCAN, de par sa nature et ses méthodes autour de l’expérience et l’expérimentation, revendique son rôle d’entité initiatrice et activatrice de situations, de projets, de lieux.
Le collectif CANCAN à l'Enap
En 2021, à travers cinq temps de résidence, le Collectif CANCAN est venu interroger l’institution et la faire s’interroger sur elle-même, sur les dispositifs spatiaux qu’elle déploie, leur mise en forme, leur présence symbolique…
Ces immersions ont permis aux membres du Collectif de s’alimenter de sujets au cœur des réflexions de l’administration pénitentiaire. Elles ont également été, pour les membres du collectif, l’occasion d’imaginer et de concevoir un outil leur permettant d’aller à la rencontre des élèves et personnels de l’Énap. Cet objet mobile, « non-identifié » et volontairement étrange leur a permis de signaler leur présence dans différents lieux du campus, d’attiser la curiosité, de créer la rencontre et l’échange. Au fil de leur passage à l’Énap, les membres du collectif ont testé leur dispositif mobile, l’ont fait évoluer, créant des configurations diverses selon son implantation.
En parallèle, le Collectif CANCAN a également développé un travail d’analyse des espaces, interrogeant les flux de personnes, l’éclairage, les accès, la végétation… et traduisant ainsi de manière concrète ce que ses membres expérimentent depuis le début de leur résidence.
À partir de leur immersion à l’école, de ces nombreuses rencontres et de ce travail d’analyse des espaces, les CANCAN ont interrogé les lieux et les imaginaires qu’ils suscitent. Au cœur de leurs questionnements, se tient la clôture qui entoure l’ensemble de l’école et par extension, les chemins dessinés au sol, qui parcourent l’école et viennent heurter cette clôture, perdant leur fonction première de lien entre l’école et ses abords. Ces chemins « sans issues » sont l’occasion de questionner la notion de limite au sein de l’Énap et par extension, celle de l’accueil sur le campus.
Voir la programmation culturelle proposée par l'Enap
Anne-Claire Landrieu - Chargée de l’action culturelle
05.53.98.91.34
anne-claire.landrieu@justice.fr
Céline Ernst - Médiatrice culturelle
05.53.98. 89.07
celine.ernst@justice.fr