Recherches terminées
La violence en prison - analyses théoriques et perspectives pratiques
Bientôt disponible
Responsables : Guillaume Brie et Cécile Rambourg (2022)
La violence en prison
Bientôt disponible
Responsables : Guillaume Brie et Cécile Rambourg (2021)
Dire et prédire la radicalisation
La radicalisation est, en réalité, une notion qui n’est pas clairement définie. Ce dossier thématique prend au sérieux ce fait. Il en examine les conséquences pratiques pour les professionnels pénitentiaires ; il en révèle aussi les conséquences politiques liées à l’introduction de la prédiction des comportements.
Responsables : Guillaume Brie et Cécile Rambourg (2020)
Le sens de la peine chez les condamnés à de longues peines. Rapport de recherche
Responsable : E. Bonis (2020)
Recherche collective financée par la Mission Droit et Justice. Collaboration avec Lucie Hernandez et Paul Mbanzoulou.
Les modules de Respect : Une métamorphose de la prison ? Cirap (2019)
Depuis 2015, l’administration pénitentiaire française expérimente dans plusieurs établissements un dispositif nommé « modules de respect ». La mise en oeuvre de ce dispositif s’inscrit dans un plan national de prévention des violences en détention, et poursuit plus généralement différents objectifs relatifs au comportement des personnes détenues et aux pratiques professionnelles des personnels de l’administration pénitentiaire. Trois grands principes structurent ce dispositif : la vie collective, la participation active, volontaire et responsable des personnes détenues et leur libre circulation. L’objectif de cette recherche est d’analyser comment un dispositif visant de tels objectifs s’implante dans une institution induisant jusque-là des positions passives et désocialisantes des personnes détenues. Par ailleurs, ce dispositif présenté comme une « métamorphose » de la prison, change-t-il réellement la nature et les perspectives de la prison, ou permet-il simplement de réaliser ses perspectives initiales, c’est-à-dire « enfermer » et « préparer à la sortie » ? Dans le cadre de ce travail, et dans la perspective d’appréhender des discours, des vécus et des représentations, 58 entretiens semi-directifs ont été menés auprès de professionnels de l’administration pénitentiaire et de personnes détenues, dans quatre établissements pénitentiaires ayant mis en place les modules de respect. Nous analysons dans ce dossier thématique les interactions sociales qui se jouent entre ces acteurs ; des relations complexes, dynamiques et réciproques. Nous montrons à travers une analyse des discours que ce dispositif agit sur chacun de ces acteurs qui, engagés dans des processus de personnalisation et de socialisation, vont questionner, hiérarchiser, dépasser ou s’opposer à ce nouvel environnement, ses enjeux et ses contradictions. En ce sens, ces acteurs ne subissent pas passivement l’influence du dispositif, le poids du contexte carcéral ou les contraintes qu’il impose, mais s’approprient, en tant qu’acteurs, ce qu’ils reçoivent de ce contexte pour y mettre du sens. Se mettent alors en place différentes stratégies individuelles, collectives et institutionnelles pour influencer, contourner, voire transformer ce contexte, ses normes, valeurs et règles. Ces modules de respect questionnent ainsi, à nouveaux frais, l’organisation actuelle et le fonctionnement de la prison.
Responsables : Lucie Hernandez et Paul Mbanzoulou
Rapport de recherche
Un programme de préparation à la sortie en Maison d’Arrêt : Analyser et comprendre les processus en jeu pouvant faire obstacles à sa mise en place et à son fonctionnement. Cirap. (2018)
Le temps passé en prison, quelle qu’en soit sa longueur, représente une rupture aigüe avec la vie en société. Enfermement, désaffiliation, désocialisation, aliénation… ne peuvent qu’augmenter les obstacles liés à une possible réinsertion sociale et professionnelle. Dans ces conditions, la préparation à la sortie constitue un enjeu majeur de la (ré)insertion et de la prévention de la récidive. En France, de plus en plus de programmes de « préparation à la sortie » sont créés sur le modèle québécois (modèle cognitif et comportemental) et mis en place en détention. Nous nous penchons précisément sur l’un de ces programmes : un programme de préparation à la sortie (QPS) créé et mis en place en Maison d’Arrêt. Ce programme représente une transition entre la prison et la sortie en remobilisant les personnes détenues sur la préparation de leur sortie à plusieurs niveaux : l’emploi, la réflexion sur le passage à l’acte, le développement des compétences personnelles et sociales et l’accès aux droits communs.
Responsable : Lucie Hernandez
Recherche-action sur les programmes de prise en charge des auteurs d’infractions à caractère sexuel (AICS)
Une recherche-action menée par Guillaume Brie s’intéresse à la construction et à la mise en place d’une prise en charge pénitentiaire de condamnés désignés « auteurs d’infraction à caractère sexuel ». Les difficultés liées à la précarité sociale de ces individus constituent la pierre angulaire des réflexions menées dans l’objectif du travail contre la récidive. En effet, les condamnés sexuels présents dans les établissements pénitentiaires retenus pour la recherche appartiennent majoritairement aux fractions les plus démunies des classes populaires, souvent marquées par des conditions économiques et sociales laborieuses – alors même que les enquêtes de victimation montrent une contribution égale de tous les milieux sociaux à ce type de crime. Or, ce point questionne particulièrement les formes de prise en charge qui développent unilatéralement des pratiques orthopédagogiques supposant une relation étroite entre l’appartenance sociale et le passage à l’acte sexuel : modules « d’éducation à la sexualité », « d’action sur la parentalité », «de travail sur le rapport à l’autre », « d’acquisition de la notion du bien et du mal ». De plus, pour la moitié des condamnés de notre échantillon (60 %), la condamnation sexuelle s’inscrit dans un parcours délinquant concernant d’autres faits référencés au casier judiciaire national (vols, recel, trafic de stupéfiants, détention d’armes, conduite sous l’empire d’un état alcoolique, vagabondage). Par voie de conséquence, la réflexion sur les programmes s’oriente vers un travail contre l’isolement social et vers les possibilités d’insertion professionnelle ; ce point n’excluant pas bien sûr le travail thérapeutique sur le passage à l’acte. Toutefois, c’est la centralité donnée à ce type d’approche dans les pratiques professionnelles existantes que la recherche-action discute.
Responsable : Guillaume Brie
Rapport de recherche : les auteurs d'infractions à caractère sexuel
Evaluation d’un programme de préparation à la sortie
La prise en charge des personnes placées sous mains de justice, désormais orientée par le modèle Risque Besoin et Réceptivité (RBR) d’Andrews et Bonta, repose de plus en plus sur des outils d'évaluation du risque de récidive et des programmes d’accompagnement.
L’objectif de cette recherche consiste à analyser et comprendre les (dys)fonctionnements d’un de ces programmes de préparation à la sortie, créés et expérimentés par le SPIP de la Maison d’Arrêt de Lyon Corbas. Ce programme vise plus particulièrement à faciliter la transition entre le « dedans » et le « dehors », pour la personne sortant de prison, en créant des conditions plus favorables de retour dans la société. Différents facteurs sont travaillés à partir de modules animés par le SPIP et des organismes extérieurs : l’emploi, les compétences sociales, le passage à l’acte et l’accès aux droits communs.
Pour répondre à cet objectif, nous proposons une évaluation « formative » portant sur la « qualité » générale de la mise en application du programme. Sont notamment questionnées les représentations - des détenus, des personnels pénitentiaires et des intervenants extérieurs - quant au fonctionnement du programme : représentations du programme, de la sortie de prison, de la préparation à la sortie, du cadre dans lequel est implanté le programme. Nous cherchons ici à comprendre s’il existe des décalages entre ces différentes représentations qui viendraient compromettre le fonctionnement du programme. L’intérêt est donc d’accompagner les concepteurs du programme et les intervenants en révélant des éléments importants et nouveaux ou en soulignant les facteurs pervers ou manquants, au cours de l’intervention.
Les perspectives de cette recherche seraient une évaluation plus « sommative », qui à partir d’une approche longitudinale viendrait rendre compte des effets du programme sur les personnes détenues.
Responsable : Lucie Hernandez
Rapport de recherche : Evaluation d'un programme de préparation à la sortie, 2018
Le Manuel des prisons, regards sur des prisons de l’entre-deux-guerres
Le fonds Henri Manuel déposé à la médiathèque de l’ENAP est une collection de clichés photographiques des années 30 présentant des établissements pénitentiaires (plus de 800 clichés).
Cette recherche consiste à valoriser cet élément patrimonial primordial de l’histoire pénitentiaire appartenant à l’ENAP. Plus particulièrement de présenter une vision des prisons et des prisonniers de l’entre-deux guerres sous une forme qui ne soit pas simplement un album photographique mais qui mette l’accent sur la vie au quotidien dans les prisons de cette époque. Il s’agit surtout d’intégrer les clichés comme illustration mais aussi comme source historique dans les modifications importantes du système pénal et pénitentiaire des années 30, sans oublier la place d’une certaine vision populaire de la prison. Il s’agit aussi de mettre en lumière ce fonds pour ce qu’il est, ce qu’il a pu être et non comme une banque d’images dénuées de sens global et largement utilisée hors contexte.
Etablir un aperçu du monde pénitentiaire de la fin de la 3ème République, en répondant à ces 3 interrogations qui distordent la réalité figée :
- Ce qui est montré
- Ce que l’on veut nous montrer
- Ce qu’on y voit
La question de l’étude du fonds va juxtaposer une vision institutionnelle, une vision des occupants (détenus et personnels), une vision du monde extérieur à laquelle pourrait se rajouter notre vision du XXI° siècle. C’est cette multitude d’angles de vue qui enrichit l’étude et augmente le potentiel du fond.
La pénologie est sollicitée également puisque se pose la question du rôle fondamental des prisons et des buts et fonctions de la peine. Certains clichés tentent, artistiquement, de montrer que la peine a une fonction morale. Dans des clichés plus techniques ce sont les fonctions utilitaires de la peine qui semblent être soulignés : grande question sur les fonctions de la peine. Cette recherche interroge donc le fonds photographique au regard de la conception de la peine sans oublier l’accent mis sur la professionnalisation des personnels, la future disparition de la relégation et la prise de conscience de la particularité des mineurs.
Responsable : Fabienne Huard-Hardy
Le manuel des prisons. Regards sur des prisons de l'entre-deux-guerres. Fabienne Huard-Hardy, les Presses de l'Enap, 2017. Commander le livre
Etude des obligations applicables en milieu ouvert : une analyse de la dimension coercitive de la probation
Définie par les Règles européennes de la probation comme « l’ensemble des sanctions et mesures qui maintiennent l’auteur d’une infraction dans la communauté et impliquent une restriction de liberté par l’imposition de conditions et/ou d’obligations », la probation se caractérise
par la possibilité d’imposer au probationnaire des conditions qu’il devra respecter, qu’il s’agisse d’obligations (obligation de travailler ou de suivre une formation, de se soigner, d’indemniser la victime…) ou d’interdictions (interdictions de rencontrer certaines personnes, de fréquenter certains lieux, etc.). Symboles de la dimension contraignante et coercitive de la probation, ces obligations et interdictions apparaissent essentielles tant pour les condamnés, pour qui elles matérialisent le contenu de la peine de milieu ouvert et le type de conduite qui est exigé d’eux, que pour les professionnels qui prononcent ces obligations, en contrôlent le respect et en sanctionnent l’inobservation. Pourtant, force est de constater que les travaux ayant choisi d’étudier la probation par le prisme des obligations ou de la contrainte qui en résulte sont rares. La contrainte est pourtant omniprésente dans le champ de la probation et excède le cadre des seules obligations du milieu ouvert puisqu’elle est consubstantielle au droit, lui-même.
Développant une analyse de sociologie juridique dans la lignée des travaux de Jean CARBONNIER sur la place du droit et de la norme, mais également de Michel FOUCAULT sur la discipline et le coercitif, ce travail de recherche se propose d’interroger la probation sous l’angle de sa dimension contraignante afin d’analyser comment la contrainte s’exerce en milieu ouvert.
Le rapport de recherche se compose de deux parties :
- La première partie vise à dresser un état des lieux de toutes les obligations pouvant être imposées à un individu en milieu ouvert afin de cerner la dimension coercitive de la probation.
- La seconde partie permet de confronter ce cadre juridique aux pratiques et aux discours des professionnels de l’exécution des peines, magistrats et personnels des services pénitentiaires d’insertion et de probation.
Responsable : Clément MARGAINE, mars 2016
Les trajectoires professionnelles des directeurs des services pénitentiaires : conformation à un modèle dominant de carrière
Par le prisme des carrières des directeurs des services pénitentiaires (DSP), il s’agit de participer à une meilleure compréhension du fonctionnement de l’organisation pénitentiaire. Deux dimensions sont privilégiées pour tenter de comprendre la manière dont les trajectoires professionnelles s’ordonnent et s’élaborent. La première normative permet de saisir le modèle faisant référence structuré autour de principes auxquels les DSP se conforment, notamment ceux de verticalité et de mobilité. La seconde, plus subjective, centrée sur les récits permet de déceler les jeux complexes qui s’élaborent autour des carrières. Les trajectoires professionnelles et la singularité de la carrière des cadres de l’administration pénitentiaire découlent de multiples transactions qui s’opèrent entre l’individu, son corps d’appartenance, l’institution pénitentiaire et de manière plus globale, des temporalités sociales qui scandent les cheminements individuels et qui démontrent encore une fois la porosité des champs de vie. Pour persévérer, continuer à avancer et ne pas abandonner, les DSP doivent en permanence prioriser, élaborer des compromis entre de multiples champs aux rationalités parfois divergentes.
Responsable : Laurence Bessières, décembre 2013
Les trajectoires professionnelles des directeurs des services pénitentiaires
La féminisation à l’épreuve de la prison
Ce rapport de recherche se centre sur l’analyse du processus de féminisation des personnels de surveillance et des personnels de direction des établissements pénitentiaires. Il vise à dégager les fondements qui définissent les différents métiers de la détention comme masculins mais aussi à saisir les effets de ces assignations sur les professionnels et les pratiques. Etudier le processus de féminisation dans ce cas, prend le parti théorique de traquer ce qui se conserve dans le changement et donc de déceler et d’analyser ce qui se transforme mais également ce qui rentre dans l’ordre.
Ces différents choix passent, dans un premier temps, par une analyse de la genèse du processus de féminisation afin de mettre au jour l’origine et l’allure du décalage entre les métiers définis par l’histoire institutionnelle, et l’entrée des premières femmes pénitentiaires. Ils impliquent ensuite de faire un point actuel et chiffré sur les incidences de ce processus en termes de présence, répartition et dissémination des femmes, avant de pouvoir analyser, chez les acteurs eux-mêmes, les effets de cette histoire et de ce processus, d’abord chez les DSP puis chez les personnels de surveillance.
Responsable : Cécile Rambourg, avril 2013
La féminisation à l’épreuve de la prison
Les rationalités de la probation française
Depuis une vingtaine d’années, le champ de la probation française a connu des changements rapides, rythmés par une diversification des mesures pénales, une augmentation de la population suivie, mais aussi une série de textes réglementaires modifiant l’organisation des services et tentant de préciser, voire de redéfinir, la nature des missions. Cette évolution ne s’est pas déroulée sans provoquer des conflits révélateurs d’un problème de fond, qui réside dans la multiplicité des registres d’action que les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation doivent manipuler dans les prises en charge. On peut diagnostiquer que cet éclectisme des pratiques pose à la fois des problèmes théoriques, éthiques et politiques, relatifs à la maîtrise des différentes connaissances nécessaires, à la pluralité des positionnements relationnels et à celle des formes de légitimation.
Cette recherche tente ainsi de définir le plus rigoureusement possible les rationalités qui structurent le fonctionnement de la probation française de manière à clarifier les types de relation qu’elles entretiennent. Six rationalités structurantes sont ainsi identifiées, chacune possédant une consistance et des exigences spécifiques : le pénal, l’éducatif, le social, le sanitaire, la gestion des risques criminels, la nouvelle gestion publique. La thèse principale de ce travail affirme qu’il n’est pas possible de postuler la synergie entre toutes ces rationalités, tant leur mise en relation ne peut manquer de provoquer de multiples contradictions, tensions et torsions du sens donné aux pratiques. La proposition essentielle qui en découle consiste à encourager l’élaboration de ce sens à partir des conditions concrètes de prise en charge et au plus près de ceux qui y sont impliqués. Il s’agit en particulier de proposer aux professionnels une grille de lecture éclairante de leurs différents registres d’action sans en estomper la complexité et les conflictualités.
Responsables : Olivier Razac (CIRAP), Fabien GOURIOU (CIAPHS) et Grégory SALLE (CLERSE), mars 2013
Les rationalités de la probation française
Le Placement sous surveillance électronique mobile : Un nouveau modèle pénal ?
Il s’agit de prendre la mesure de l’innovation que représente le développement du bracelet électronique mobile. Deux aspects de la mesure sont privilégiés. D’une part, quelle est la spécificité du vécu des placés ? En particulier en ce qui concerne la prise en charge technique, l’intériorisation des contraintes, l’impact sur l’entourage et la pénibilité particulière du PSEM. D’autre part, quels sont les changements de pratique professionnelle repérables et prévisibles pour tous ceux qui prennent en charge ces mesures (personnel de surveillance, CIP, JAP etc.) ? Cette double investigation doit permettre de répondre à la question suivante : « Jusqu’où le PSEM bouleverse-t-il le modèle de pénalité moderne hérité du XIXème siècle ? » Et pour être plus précis : « Dans quelle mesure le PSEM rompt-il avec le modèle panoptique carcéral et contribue à brouiller, plus encore, la distinction entre punition et probation ? »
Responsable : Olivier Razac, 2010
Le Placement sous surveillance électronique mobile : Un nouveau modèle pénal ?
Administration pénitentiaire et handicap. Le défi de l'altérité. L'expérience de la formation aux métiers pénitentiaires des travailleurs handicapés
Cette recherche s’est initiée sur demande de la direction de l’Enap au moment des premières entrées en formation d’élèves recrutés au titre de la Reconnaissance de la Qualité de Travailleurs Handicapés (RQTH). Elle apporte des éléments de connaissance et de compréhension autour de ce phénomène nouveau, mais replacée dans le cadre plus général de la formation et des métiers pénitentiaires. La question RQTH se révèle finalement un analyseur fertile des logiques et problématiques qui traversent l’institution et la formation aux métiers pénitentiaires. Les éléments recueillis et étudiés amènent, en conclusion, à analyser le rapport entretenu aux élèves ayant une RQTH à partir des représentations qui circulent à propos des métiers pénitentiaires et qui fondent une incompatibilité avec le handicap.
Responsable : Cécile Rambourg, 2010
Administration pénitentiaire et handicap
Une nouvelle modalité pédagogique dans la formation initiale des élèves surveillants : la simulation.
Cette recherche a été réalisée suite à une demande de la direction de l'ENAP lors de la mise en oeuvre de la simulation comme nouvelle modalité pédagogique dans la formation initiale des surveillants. Elle apporte des éléments de connaissance et de compréhension sur l'intégration d'une innovation dans un système de formation en intégrant le point de vue de l'ensemble des acteurs concernés (personnels, élèves, formateurs). Les éléments recueillis permettent d'analyser de manière globale les conséquences de l'utilisation de la simulation - dont la vocation est de professionnaliser la formation en introduisant de façon spécifique la pratique professionnelle - sur la formation mais aussi de questionner le métier de formateur d'un point de vue identitaire.
Responsable : Laurence Cambon-Bessières, 2008
Jeunes sous main de justice et accès à l'emploi en entreprise marchande dans le cadre de l'espace européen.
En partenariat avec les acteurs de Justice, les services d'insertion et d'emploi et les entreprises régionales, la mission locale Avenir Pays Basque a expérimenté, pendant deux ans, de nouvelles pratiques d'accompagnement vers l'emploi en entreprise marchande de jeunes sous main de justice, plus particulièrement de ceux pouvant bénéficier de mesures alternatives à l'enfermement.
Les résultats encourageants de cette première expérience ont convaincu le fonds social européen de soutenir pour trois ans cette initiative à travers un programme EQUAL.
L'axe recherche prévu dans ce programme a été confié au CIRAP.
Il a comme objectif, en mesurant l'impact de ce dispositif sur les bénéficiaires, de comprendre par quels mécanismes des logiques a priori opposées (jeunes, travailleurs sociaux, agents de justice, entreprises marchandes) peuvent se conjuguer au profit d'une dynamique commune, positive et aboutie.
Dans une perspective de dissémination transnationale, la recherche s'attache à identifier et à analyser les processus mis en oeuvre pour atteindre ces objectifs, et en particulier la spécificité du partenariat dans ce qu'il génère comme nouvelles formes de pratiques professionnelles.
Responsable : Sylvie Courtine, 2008
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Approches pénitentiaires de la dangerosité des détenus en milieu fermé : définition, évaluation et gestion par les personnels
L’univers carcéral est concerné, au moins à double titre, par la question de la dangerosité des détenus. D’une part, il paraît indispensable de bien évaluer la dangerosité pénitentiaire des détenus afin de mieux gérer la sécurité des établissements pénitentiaires et les personnes concernées, d’autre part, il semble tout aussi indispensable de bien évaluer la dangerosité criminologique des détenus éligibles aux dispositifs d’aménagement de peine ou pour le moins, dans la préparation de la sortie des détenus à l’issue de la peine.
Cette recherche permettra d’identifier la signification que ces personnels donnent ou non à la notion de dangerosité, les ressorts sur lesquels elle s’appuie, ainsi que la place qu’elle occupe dans leur pratique professionnelle. Il sera question de mieux cerner les connaissances (praxéologiques ou scientifiques) qu’ils mobilisent dans le repérage et la gestion des détenus présentant une dangerosité ou lorsqu’ils sont appelés, en tant que personnel d’insertion et de probation, à élaborer une synthèse socio-éducative préalable à la libération du condamné, évaluant sa dangerosité.