Les 16 et 17 novembre 2021, l’Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire a organisé un colloque hybride intitulé « la justice restaurative : des frontières plurielles et mouvantes ».
Ce colloque a réuni environ 380 personnes en présentiel et en distanciel : élèves CPIP, DPIP, DSP, auditeurs de l’ENM, magistrats, personnels de l’administration pénitentiaire, professionnels de la justice et chercheurs de différentes disciplines. Un interprétariat en anglais en direct a permis une diffusion en ligne à l’international, notamment auprès de nos partenaires étrangers.
Après une ouverture du colloque par monsieur Christophe Millescamps, directeur de l’Enap, et par monsieur Paul Mbanzoulou, directeur de la recherche, de la documentation et des relations internationales, 23 interventions d’experts de la justice restaurative (chercheurs et professionnels) se sont enchaînées au cours de ces deux journées, suivies de riches échanges avec le public. Rassemblées autour de quatre axes, les différentes communications ont permis d’éclairer l’appropriation et le développement de la justice restaurative dans le contexte français et dans le contexte international lors de la première journée. La deuxième journée a été l’occasion de questionner les enjeux de la formation et les processus de professionnalisation qu’elle sous-tend, puis les perspectives de la justice restaurative et ses évolutions possibles dans différents contextes.
Le colloque a été clôturé par monsieur Thierry Donard, directeur adjoint de l’administration pénitentiaire, qui après avoir fait l’état des lieux du déploiement de la justice restaurative en France, a souligné et s’est réjoui de l’implication et de la mobilisation de l’Ecole dans ce domaine.
Les actes du colloque, édités par les presses de l’Enap, sont d’ores et déjà disponibles à la commande sur le site internet de l'Enap. Nous vous proposons également de voir ou revoir les interventions, ainsi qu'une sélection des échanges les plus marquants entre les intervenants et le public, présent ou en distanciel.
Vous pouvez revoir l'ensemble des interventions ici :
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Christophe Millescamps |
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Paul Mbanzoulou |
Robert Cario Les origines de la Justice Restaurative. Au cœur de l’Humain |
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Questions et échanges avec les participantsQuestion de Christophe Millescamps : Qu'est-ce que l'école pourrait faire de plus pour faire davantage avancer cette noble cause de la Justice Restaurative ? Question de Jean-Philippe Mayol : Au cours de votre contribution, vous avez effectué la remarque que certains semblaient avoir des réserves ou des regrets quant à l’institutionnalisation de la médiation. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur cette remarque ? |
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Delphine Griveaud |
Questions et échanges avec les participantsQuestion de la salle : Que fait l’Administration Pénitentiaire à la Justice restaurative selon vos observations ? Question du tchat : La formation des CPIP proposée au CPIP en Justice Restaurative ne permet-elle pas de limiter les écarts professionnels (criminologues ou travailleur social) ? Question de Monsieur Mayol : Est-ce que les acteurs que vous avez rencontrés émettent des souhaits d’une supervision. Et s’ils l’imaginent, elle serait menée par qui ? |
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Jessica Filippi Les frontières mouvantes et plurielles de la justice restaurative des mineurs en France |
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Benjamin Sayous |
Questions et échanges avec les participantsQuestion de Guillaume Brie : Dans le déploiement de cette Justice Restaurative, n’est-on pas dans le faire et dire plutôt que dans le dire et faire ? Question de la salle : Comment concrètement, met-on en œuvre la JR quand on est à un endroit où rien n’a encore été fait ? Questions dans le tchat : Combien de rencontres auteurs-victimes pour mineurs ont eu lieu en France ? La médiation impliquera-t-elle la formation des professionnels ? Comment concilier temps judiciaire et temps des personnes ? |
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Emilie Matignon |
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Sid Abdellaoui La Justice restaurative est-elle résistante à l’idéologie pénale ? |
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Lucie Hernandez |
Questions et échanges avec les participantsQuel est le nombre de mesures soit en cours, soit conclues, dans le cadre de la justice restaurative ? Question du tchat : Pour que la participation soit la plus libre possible et pour éviter l’instrumentalisation, quel serait le temps idéal pour la Justice Restaurative, pour les auteurs ? Comment le processus de préparation de chacun permet de déterminer l’authenticité de la démarche ? Question de la salle : Est-ce que c’est vraiment un problème si initialement la personne détenue qui participe le fait de façon intéressée (si après il y a une vraie accroche au programme) ? Question de la salle : Quelle est la place des victimes, leurs rôles dans ces dispositifs-là ? Est-ce qu’on peut mesurer leur plus-value ? |
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Catherine Rossi La médiation relationnelle : un cadre épistémologique au service de la subjectivité du discours Question : Comment la communauté au sens large s'insère dans l'approche relationnelle, quelle place occupe-t-elle ? |
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Anne Lemonne |
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Véronique Strimelle La justice restaurative au Canada : promesses, attentes et réalisations |
questions / reponsesQuestion du tchat : Peut-on avoir des précisions sur les consultants en Justice Restaurative en Belgique ? |
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Paul Mbanzoulou Formation, Justice restaurative et probation : des enjeux de professionnalisation |
questions / réponsesQuestion du tchat : Peut-on imaginer que les SPIP soient compétents en dehors ou au-delà de toute mesure judiciaire ? Question de la salle : Est-il prévu d’augmenter la fréquence et le volume des formations en Justice restaurative ? |
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Jean-Philippe Mayol |
questions / réponsesEchanges supplémentaires : Question du tchat : Dans le cadre des modules de respect, est-ce qu’il y a eu des formations médiation contexte professionnel ? |
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Séverine Bouchet
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Noémie Micoulet |
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Wendy Thuillier |
Questions et échanges avec les participantsQuestion de la salle : Le concept de « déjudiciarisation » peut-il être une solution dans la professionnalisation des CPIP pour s’investir dans la justice restaurative ? Question du tchat : Comment, à l’instar de la DISP de Bordeaux, la mutualisation des moyens peut-elle être généralisée à toutes les autres DISP ? Question de la salle : Comment peut-on parler de médiation relationnelle avec la réalité virtuelle ? |
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Katerina Soulou |
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Olivia Mons Penser la justice restaurative de demain : les violences conjugales |
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Sandrine Lefranc De quoi les victimes ont-elles besoin ? La justice restaurative à l’épreuve des violences de masse |
Questions et échanges avec les participantsQuestion 1: A quel moment peut-on envisager l’approche restaurative ? Question 2 : Pour les victimes indirectes, quelle est la place de la communauté en général, dans son ensemble ? Question 3 : Quelle serait la pertinence de la JR face à des auteurs qui ont recours à des formes de dissimulation de leurs croyances ? Question 4 : Qu’y a-t-il vraiment de spécifique aux infractions de terrorisme, ou à celles de violences conjugales ? Question 5 : Pour les détenus radicalisés, est-ce que la JR peut être mise en place dans une logique de prévention d’un passage à l’acte ? Réponses de Sandrine Lefranc, Katerina Soulou et Olivia Mons |
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Margaux Coquet Doctorante en droit pénal, Université Jean Moulin Lyon 3 |
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Christophe Béal Professeur de philosophie en classes préparatoires, Tours |
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Marion Wagner Chargée d’études en droit, Direction de l’administration pénitentiaire. |
Thèmes abordésComment vous êtes-vous intéressés à la justice restaurative, comment la percevez-vous ? (à partir de 00:05:45) Réaction d’Anne Lemonne : (01 :00 :00) Question de la salleFaut-il attendre que le système change (les lois) ou peut-on, par les initiatives, faire changer ? |
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Jacques Faget |
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Thierry Donard, |