Du 11 au 12 octobre, s’est tenu à l’Ecole d’administration pénitentiaire un séminaire international de lutte contre les violences en milieu pénitentiaire, faisant partie intégrante du plan national de lutte contre les violences (PNLV) englobant toutes les formes de violences et tous les publics de l’administration pénitentiaire.
Dans ses propos d’accueil institutionnel, Laurent Ridel, directeur de l’administration pénitentiaire, a indiqué que « la question des violences est un sujet extrêmement important au sein du milieu pénitentiaire. Le Plan Nationale de Lutte contre les Violences (PNLV), présenté l’an dernier, comporte 100 mesures qui couvrent toutes les formes de violence, dans l’intégralité du champ pénitentiaire, en milieu ouvert comme en milieu fermé. Il est important d’agréger à cette réflexion, avec l’aide de l’Enap, une vision scientifique et évaluative, dans une dimension également internationale. L’Enap est au carrefour d’une approche systémique, pluridisciplinaire, qui permet de traiter de façon globale des question aussi complexes que celle de la violence ».
Le séminaire fut organisé autour de différentes thématiques abordées lors de tables rondes réunissant différents acteurs impliqués dans la lutte contre les violences en milieu pénitentiaire.
La première journée fut consacrée à deux thématiques : « Prévenir et gérer la violence en milieu ouvert » et « Faire de la personne détenue un acteur de la prévention des violences ». En fin d’après-midi, était proposée aux participants une visite de la médiathèque, de l’espace muséal Pierre Cannat et de l’exposition « Regards sur l’évolution de la prise en charge des personnes détenues ».
Jeudi 12 octobre, deux autres thèmes furent explorés : « Mieux accompagner les victimes de violences dans une démarche plus globale de perfectionnement collectif » et « Former les personnes à la prévention des violences hétéro-dirigées ».
A l’issue de cette seconde journée, Valérie Hazet, cheffe de service des métiers à la direction de l’administration pénitentiaire, assurait la synthèse et la clôture du séminaire. Pour en souligner la richesse et la diversité, Valérie Hazet indiquait que « les interventions et les échanges qui ont animé ce séminaire montrent que chacun des milieux, ouvert comme fermé, apprend l’un de l’autre ». Revenant sur la sécurité dynamique, elle soulignait le fait que « quel que soit le nom du dispositif, la personne détenue peut devenir un vecteur d’apaisement ». Pour conclure, elle reprenait les propos d’un intervenant de l’après-midi, Eric Sourd : « J’espère que nous avons fait émerger de l’intelligence collective ».
Lire le propos de Valérie Hazet en clôture du séminaire