Sébastien Cauwel, sous-préfet hors classe, est nommé directeur de l’Enap

Sébastien Cauwel, sous-préfet hors classe, est nommé directeur de l’Enap

Publié le : 06/05/2022

Sébastien Cauwel a été nommé directeur de l’École nationale d’administration pénitentiaire à compter du 28 avril 2022 par décret du Président de la République. Il était auparavant secrétaire général de la Préfecture de Guadeloupe.

« Je suis particulièrement fier et de retrouver cette école qui m’a formé, et d’y revenir riche d’expériences variées au service de l’Etat »

A l’occasion d’une rencontre en amphithéâtre réunissant les personnels de l’Enap, Sébastien Cauwel a évoqué lundi 02 mai 2022 son parcours et ses motivations à diriger l’Enap, qui incarne l’administration pénitentiaire de demain. Il a également dévoilé quelques un des axes de travail qui dicteront son action.

« Je suis très ambitieux pour l’ENAP et j’aimerais que nous le soyons tous collectivement ». Cette ambition, le directeur souhaite l’orienter autour de 3 axes :

1 - La transmission des valeurs

Parce que les valeurs sont « ce qui nous réunit » Sébastien Cauwel souligne qu’il s’agit là de l’essentiel : « c’est ce qui doit rester si on ne doit garder qu’une chose ». Il souligne ainsi l’importance de la transmission des valeurs républicaines, de la déontologie, de la laïcité, du respect de l’autre, de l’égalité Femme – homme, notamment.

L’allocution du directeur nous rappelle que la transmission des valeurs passe par l’exemplarité attendue des agents relevant de l’administration pénitentiaire, ayant des missions régaliennes, une administration au cœur du contrat social, et que celui-ci nous oblige à renforcer cette transmission auprès des tous les apprenants. L’école doit se projeter comme vecteur premier, et donc fondamental, de la transmission d’un sentiment et d’une fierté d’appartenance à une grande administration. L’exigence de nos métiers ne peut être satisfaite sans ce socle essentiel. Un effort devra ainsi être porté sur ce sentiment collectif.

2 - L’exigence de l’excellence

« L’école n’a de raison d’être que parce qu’il y a des stagiaires, des élèves, des professionnels à former et à accompagner et l’objectif consubstantiel à l’ENAP est d’assurer une formation de qualité et immédiatement applicable sur le terrain. » Le directeur, conscient du challenge qu’est celui de l’ensemble des personnels de l’Enap, souligne les exigences parfois difficilement conciliables auxquelles l’école devra répondre :

  • être en capacité de répondre aux besoins de formations définis par la DAP, avec des volumes de recrutement validés par le gouvernement et votés budgétairement par le parlement.
  • être en capacité d’accueillir des promotions très importantes dont le nombre n’est pas toujours totalement stabilisé jusqu’à la dernière minute.
  • êre en capacité d’adapter les outils pédagogiques à l’évolution tant des caractéristiques de la population pénale qu’aux évolutions de la doctrine d’emploi.
  • être en capacité d’avoir à la fois des formations généralistes mais aussi des formations très spécialisées pour des métiers spécifiques.
  • et faire cela en s’adaptant voire en anticipant les circonstances extérieures, sanitaires, sociales ou politiques.

Le directeur a félicité les personnels pour le travail réalisé jusqu’alors et pour leur capacité d’adaptation ces dernières années, soulignant le fait que l’Ecole a pu répondre aux demandes d’augmentation de la capacité, aux enjeux de l’adaptation à la crise sanitaire et à l’évolution des pratiques. Il entend s’appuyer sur le vivier de compétences multiples que constituent les personnels de l’Ecole pour continuer à la faire évoluer, et continuer à tendre vers l’amélioration constante de la formation. Il sera donc très attentif à ce que les formations fassent l’objet d’évaluations fréquentes, voire de certification, pour que cela oblige constamment au questionnement et à l’amélioration.

Aussi, une ambition forte sera portée sur le futur pôle de criminologie, enjeu essentiel pour l’avenir de l’école dont le dessein est de se voir reconnue comme un acteur incontournable de l’expertise criminologique. Cette expertise, M. Cauwel la souhaite au service de nos élèves et de nos stagiaires et donc de tous les agents pour améliorer la prise en charge de la population pénale, mais aussi pour proposer et participer à l’évolution du droit et des doctrines d’emploi.

3 - Faire rayonner l’école

« Accroître le rayonnement de l’Énap, c’est accroître celui de l’administration pénitentiaire »

L’attractivité des métiers pénitentiaires, le niveau de recrutement les arbitrages budgétaires, sont des défis majeurs pour l’Ecole.  L’accroissement de son rayonnement, et plus globalement la valorisation de l’image de l’administration pénitentiaire, constituent des leviers décisifs pour les relever.

Le futur pôle de criminologie dessinera une Énap à la pointe de la recherche appliquée. La dimension internationale dynamisera encore les transmissions et échanges sur nos pratiques, pour un enrichissement par la coopération internationale. Enfin, la relation aux autres grandes écoles permettra que les métiers de l’administration pénitentiaire soient reconnus à leur juste valeur.

Les vœux de Sébastien Cauwel se montrent ambitieux et empreints d’une volonté forte d’action.