Histoire & Patrimoine pénitentiaire

L’Ecole de Préservation de Cadillac (Gironde)

Histoire, parcours virtuels - Les écoles de préservation. L'école de préservation de Cadillac

La maison pénitentiaire pour filles de Cadillac ouvre en 1891 dans les locaux de la maison centrale de femmes, elle-même installée depuis 1818 dans cet ancien château construit à la fin du 16e siècle pour le duc d’Epernon. Suite aux agitations permanentes des filles qui y séjournent, elle ferme en 1896 avant de rouvrir en 1905 sous le nom d’ « École de préservation ».  L’effectif est de 200 pupilles et les activités qui leur sont proposées sont les mêmes qu’à Doullens puisque régit par le même règlement général : couture, lingerie, broderie, réfection de matelas ou travaux de jardinage, basse-cour et élevage.

Les différents rapports d'inspection à la fin des années 1930 décrivent un lieu de maltraitance institutionnelle dénoncé dans le cadre des campagnes de presse contre "les bagnes d'enfants", ce que reprend en 1944 le Dr Blouin, médecin de l'établissement, qui n'hésite pas à écrire : "Elles ne sont pas vêtues, leur cachot est un parc à cochons et leur dortoir un pigeonnier."

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C’est dans ce cadre que la jeune Direction de l’Éducation surveillée décide dès octobre 1944 de rénover l’institution en plaçant à sa tête une directrice innovante, Melle RIEHL, psychologue de formation. Sa devise : "un reclassement social des mineures inadaptées", dans une ambiance "saine, heureuse, et gaie" avec une organisation la plus proche possible de la "vie réelle", encadrée par des éducatrices psychologues.

Transformé en IPES (Institution publique d’éducation surveillée) pour filles après 1945, l’établissement ne parviendra pas à se réformer. En 1951, suite au suicide d’une pensionnaire, Marguerite B., l’IPES de Cadillac est fermée par décision administrative.

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