Le Congrès de La Haye (Pays-Bas) est le premier et le dernier congrès pénitentiaire organisé après la seconde guerre mondiale puisque la commission internationale pénale et pénitentiaire cessera d’exister l’année suivante. Il se tient au Binnenhof (actuel parlement des Pays-Bas).
Pour la 1ère fois dans un congrès, l’anglais et le français ont un statut égal. Les rapports préparatoires ont été publiés dans la même langue que la publication finale et ne contiennent qu’un bref résumé dans l’autre langue. Les rapports généraux sont imprimés intégralement à la fois en français et en anglais. Quant aux interventions, conférences et procès-verbaux, ils figurent en français dans le volume I et en anglais dans le volume II.
Les actes sont rédigés par Thorsten Sellin, secrétaire général de la commission internationale pénale et pénitentiaire et professeur de sociologie à l’université de Pennsylvanie, auteur en 1938 d’un ouvrage de référence « Culture conflict an crime ». Si, dans sa préface, Sellin souligne les immenses progrès apportés par les sciences comportementales dans les décennies précédentes, il remarque cependant que près de 80 ans après le congrès de Londres (1872), on retrouve, dans l’ordre du jour, les mêmes préoccupations : la classification des détenus, les peines de substitution à la prison pour les courtes peines, le travail pénitentiaire, le traitement des jeunes délinquants et les tribunaux pour mineurs, la réduction des peines et la libération conditionnelle, la surveillance des détenus libérés.
A signaler
La présence de nombreuses photographies de groupes en noir et blanc avec l’identification des personnes présentes sur les clichés qui viennent égayer les pages parfois très austères des différents volumes.
Visites, excursions, expositions
Visite des prisons de La Haye, de la clinique d’observation psychiatrique de la maison de détention d’Utrecht à Rotterdam et à Amsterdam et une excursion en Belgique après le congrès. Une exposition sur le travail pénitentiaire avec des informations, des photographies et des objets réalisés par des détenus provenant de 15 pays participants au congrès dont la France. Une quinzaine de films ont été également proposés aux congressistes.