Etude sur les mobilités géographiques des surveillants pénitentiaires
Cette recherche aborde la question cruciale des mobilités géographiques qui touchent les élèves surveillants dès leur implication dans la formation. À la croisée d’enjeux multiples, culturels, familiaux, résidentiels et financiers, la perspective de s’engager dans la formation à Agen, puis d’être affectés dans des établissements éloignés de leurs racines, pose effectivement un certain nombre d’interrogations quant aux contraintes induites par ces déplacements. Si ces mobilités en dissuadent certains, d’autres pensent à l’inverse que les avantages dont ils bénéficieraient en intégrant la fonction publique l’emportent, en dépit des compromis et des adaptations dont ils devront faire preuve.
Au travers d’une approche cartographique, des résultats d’une enquête statistique réalisée auprès de 641 élèves surveillants et d’entretiens menés avec 19 d’entre eux, ce travail propose de dresser un état des lieux de cette question en mettant en avant les tensions générées par ces mobilités à venir.
Dans un contexte où les recrutements massifs de surveillants pénitentiaires, mais toujours insuffisants, sont d’actualité, cette approche sociodémographique des migrations géographiques apporte à l’administration pénitentiaire des données stratégiques pour une réflexion raisonnée de leur gestion.