Participation de l’Énap à une conférence à Londres sur la prise en charge de la radicalisation en détention

Les 15 et 16 novembre derniers, une délégation de l’Énap menée par Sébastien Cauwel, son directeur et composée de Séverine Dubaïssi (formatrice au département probation et criminologie), Pascale Pug (formatrice au département gestion et management) et Pauline Bonnet (chargée de relations internationales) a assisté à la conférence du réseau de lutte contre le terrorisme et des extrémismes (Counter Terrorism and Extremism Network, CTEN) du Ministère des Affaires étrangères britannique à Londres. Cette conférence portait sur la prise en charge de la radicalisation en détention et des défis posés par la réinsertion des personnes radicalisées. Plusieurs stratégies ont été présentées : Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Irlande, Royaume-Uni et France, dans le but d’échanger sur les défis rencontrés et de partager les expériences concernant la prise en charge des personnes radicalisées ou incarcérées pour des faits de terrorisme.

Les présentations réalisées ont fait état d’une diversité d’approches, notamment au sujet du regroupement des personnes détenues pour des faits de terrorisme ou susceptibles d’être radicalisées (Pays-Bas, France, Irlande, Royaume-Uni) tandis que l’Allemagne a fait le choix de les disperser. Aussi, si la France est majoritairement touchée par des faits terroristes de nature islamiste, le terrorisme d’extrême droite concerne de nombreux pays européens, à l’instar de l’Allemagne et de l’Irlande.

Séverine Dubaïssi et Pascale Pug sont intervenues afin de présenter la formation des personnels pénitentiaires relative aux thématiques de la radicalisation. Les participants ont été particulièrement impressionnés par l’ampleur de la formation dispensée auprès de l’ensemble des personnels pénitentiaires.

Plusieurs interventions de nos voisins européens ont rappelé la nécessité de former les personnels pénitentiaires travaillant avec ce public : la formation des personnels représente un véritable défi pour les pays européens et la France semble être particulièrement en avance.

Suite à cette conférence, les échanges devraient se poursuivre avec ces partenaires, notamment en vue de visites d’étude à l’Énap.