Les 6 et 7 novembre, à l’occasion du congrès national sur les sports et les grandes vulnérabilités sociales organisé par l’Office des sports d’Arras et l’Université de l’Artois, l’ÉNAP était représentée par Laurent Gras, docteur en socio-démographie et responsable de l’Observatoire de la formation. Son intervention a mis en lumière la place du sport dans le milieu carcéral, entre réinsertion, bien-être et sécurité institutionnelle.
Pendant deux jours, chercheurs et professionnels se sont réunis pour explorer les liens entre sport et vulnérabilités sociales. Parmi les nombreuses tables rondes, celle consacrée aux actions menées en milieu carcéral a permis de valoriser plusieurs initiatives innovantes dans les établissements pénitentiaires.
Invité en tant qu’expert, Laurent Gras, auteur de travaux de référence sur le sport en prison, a présenté les résultats de ses recherches. Selon lui, « musculation, football, mais aussi cyclisme, randonnée pédestre, courses locales… l’offre sportive en prison est riche. Et encadrée. »
Cet encadrement n’est pas seulement physique, lié aux murs et aux régimes de détention, mais aussi lié à l’histoire, la géographie et l’architecture des établissements. Les situations pénales - nature de l’infraction, durée de la peine ou comportement du détenu - influencent également l’accès aux pratiques sportives, révélant des paramètres invisibles mais déterminants.
Pour Laurent Gras, le sport en prison joue un rôle multiple : libération physique dans un environnement contraint, outil de réinsertion sociale, et fonction sécuritaire pour l’institution. Cette intervention a ainsi permis de souligner l’expertise de l’ÉNAP et son engagement dans la réflexion sur la prévention, la réinsertion et l’accompagnement des personnes détenues.