Edition originale in-folio cartonnée reliée percaline grise. Tirage grand papier (3ème grand papier) sur papier velin avec tirage des eaux-fortes sur papier de Hollande : 556/600. Nombreux dessins et ensemble de 22 eaux fortes sous serpentes titrées, gravées par André Lançon (dit Auguste Lançon) (1836-1887) et imprimées par F. Lienard et A. Salmon.
Dédicace à Mme Rehn autrement dit Séverine, compagne du Dr Guebhard. Jules Vallès rencontre Séverine, qui deviendra sa secrétaire, pour la première fois à Bruxelles en 1880.
Journaliste, rédacteur en chef du « Cri du Peuple » et romancier, Jules Vallès (1832-1885) est surtout connu pour sa trilogie Jacques Vingtras. Communard et exilé outre-Manche dès 1875, Jules Vallès réalise dans son ouvrage « La Rue à Londres », un vrai tableau des bas-fonds de la société londonienne et y explore au travers d'instantanés, la misère quotidienne.
Peintre et graveur, André Lançon (1836-1886) participe à la Commune de Paris. A la suite de ses tableaux de la guerre de 1870, il compose des gravures sur bois ou à l'eau-forte de scènes de Paris et de Londres, extirpées des bas-fonds de la société. En 1883, Lançon réalisera une étude de la vie des Trappistes. (Source : Vicaire, TVII, p. 905).
Rédigé en anglais, cet ouvrage rassemble les portraits d’une centaine de fonctionnaires de police et de délinquants new-yorkais de la fin du 19e siècle (4 individus par page avec leurs biographies). Les portraits en couleur sont imprimés par le procédé de la chromolithographie fondé sur la quadrichromie, à l'origine du procédé d'impression Offset.
1/2 maroquin rouge à coins
Ecrivain, caricaturiste et comédien, Henry Monnier (1799-1877) a découvert une sorte de quart-monde social qui jusqu'à lui avait échappé même au réalisme le plus cruel. Après des études au lycée Bonaparte, il entre en juillet 1816 au ministère de la Justice pour y occuper un médiocre emploi de gratte-papier qu'il abandonne en mai 1821, ne pouvant plus supporter les tracasseries de ses supérieurs hiérarchiques. Parallèlement à cette occupation administrative, il fréquente à partir de 1819 les ateliers d'Anne-Louis Girodet et d’Antoine-Jean Gros. Il publie ses premiers portraits d'acteurs en 1821. En 1822, il effectue son premier séjour à Londres où les techniques de lithographie en couleurs connaissent un grand développement. Après plusieurs séjours anglais, il revient en France 5 ans plus tard. Ses rencontres avec Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Stendhal, Eugène Sue, Prosper Mérimée, Eugène Scribe, Eugène Delacroix, Louis Boulanger et Honoré de Balzac lui ouvrent les portes de la renommée. Entre 1827 et 1832, il multiplie des albums de lithographies, croquant les mœurs et physionomies de ses contemporains, de la grisette à l’employé de bureau. Il est le créateur du caricatural Monsieur Prudhomme, personnage grassouillet, conformiste, solennel et imbécile, dont Balzac dira qu’il s’impose comme « l’illustre type des bourgeois de Paris » et dont Paul Verlaine s’inspirera, dans les Poèmes saturniens, pour un poème homonyme. À partir des années 1850, il se consacre essentiellement à l’écriture et au théâtre. Henry Monnier a servi de modèle à Balzac pour le personnage de Jean-Jacques Bixiou dans son roman Les Employés ou la Femme supérieure (1838), fonctionnaire, caricaturiste, homme de bons mots, qui revient dans de nombreux romans de La Comédie humaine. "Les bas-fonds de la société», publiés pour la première fois en 1864, ont été poursuivis pour outrage à la morale publique et leur destruction ordonnée par le Tribunal de la Seine. (Sources : Wikipedia et LRB).
Album constitué de photographies et de coupures de presse. Ex-libris Ludovic Halévy. Dédicace: « A Maurice Reclus, ce dossier, constitué par la main diligente de mon père, et qui ne sera nulle part mieux gardé que sur les rayons de votre bibliothèque [signé] Halèvy mars 1946 (l’armée soviétique s’installe en Perse) »
Dossier unique de photographies et de coupures de presse de l’époque découpés et collés sur l’affaire d’Aménaïde Bricourt, veuve Gras, connue sous le nom de Jeanne de la Cour. En janvier 1877, avec la complicité d’un ami d’enfance, Gaudry, la veuve Gras choisit de défigurer son amant, René de La Roche, au vitriol plutôt que de le perdre. Elle sera condamnée par la cour d’assises à 15 ans de prison. Ludovic Halévy (1834-1908), dramaturge, auteur d’opéras et romancier, qui a assisté au procès, a constitué ce dossier sur une période d’environ 15 ans.
In-4 rel, basane, édité à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889 (manuscrit, photographies et articles découpés dans la presse).
Sénateur américain, C.D. Randall est l’auteur de la loi sur l’éducation charitable dans l’Etat du Michigan, basée sur l’éducation par l’Etat des enfants pauvres assistés dans une école publique d’Etat ouverte à Coldwater en 1874. Le système privilégie l’éducation scolaire, les tâches domestiques et le placement des enfants dans une famille d’accueil lorsque cela est possible.
Exemplaire de 1822 contenant de larges parties manuscrites et imprimées insérées dans la reliure. Il a appartenu à Jean Eckard (1761– 1839), avocat, agent d’affaires et homme de lettres et devait servir de matrice à l’édition de 1825. Il renferme en effet des notes qui ne seront pas reprises dans l’édition originale publiée à Paris.
Cet ouvrage livre les mémoires du frère du valet de chambre de Louis XVI, Jean-Baptiste Cant-Hanet dit Cléry. Né à Jardy en 1762, Cléry est d’abord le valet de chambre de Madame, fille de Louis XVI, puis du Duc de Normandie, dernier fils de Louis XVI. Le 26 août 1792, il entre au service du roi à la prison du Temple et rédige a posteriori un journal relatant les faits qui s’y déroulèrent sous la forme d’un récit qui sera publié à Londres en 1798. Il meurt en 1809 à Vienne au service de la fille de Louis XVI en exil. (Source : Aurore Cléry).
Reliure signée Atelier Laurenchet. 6 planches.
Architecte, Guillaume Abel Blouet (1795-1853) remporte en 1821 le grand prix de Rome et devient directeur de la section architecture et sculpture de l'expédition scientifique de Morée. Il découvrit l'emplacement du temple de Jupiter à Olympie en 1829. Il termina l'Arc de triomphe de l'Étoile en 1836 et dressa les plans d'un grand nombre de prisons (conception panoptique) dont la Petite Roquette. Il devint en 1846, professeur à l'École des beaux-arts, et en 1848, architecte du palais de Fontainebleau. On lui doit une édition révisée et complétée du Traité théorique et pratique de l'art de bâtir de Jean-Baptiste Rondelet, paru en 1847. Il fut élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1850. (Source : Wikipedia)
Partisan du système philadelphien de l’emprisonnement cellulaire (séparation stricte des détenus) qu’il a découvert aux Etats-Unis, Blouet fait partie des architectes qui réinventent en France au milieu du 19e siècle, le principe panoptique de Bentham. La disposition en panoptique doit permettre une surveillance simple et efficace, un exercice du culte obligatoire, une promenade quotidienne individuelle, une parfaite aération et ensoleillement des bâtiments, toutes garanties contre les évasions, les besoins de service, l’économie de la construction ... Le plan est rayonnant avec un point central (la rotonde au carrefour de chaque aile pour assurer une surveillance centrale) et des corridors de surveillance autour des ailes sur le principe du « Voir sans être vu » benthamien. (Source : Silvin)
15 planches
Edition originale
L’auteur, Pierre-François-Félix-Joseph Giraud (1745-?), fut membre de la Convention nationale de 1792 à 1795 comme député de l’Allier. Auteur d’une satire manuscrite contre Bonaparte, « le moderne Attila », il fut traîné de prison en prison. Dans cet ouvrage, il entend « tracer le tableau de ces enfers terrestres d'après ce qu'il a vu de ses propres yeux, et sur des notes et des renseignemens puisés dans les sources les plus authentiques ».
L’ouvrage comporte des détails sur l’histoire, le régime, les détenus et anecdotes sur chacune des prisons évoquées (le dépôt, la Conciergerie, Montaigu, l’Abbaye, Saint-Lazare, dépôt de Saint-Denis, Les Madelonnettes, La Petite-Force, la Grande-Force, Saint-Pélagie, Le Temple, Vincennes, Le Château de Ham et de Joux, Bicêtre).
Dans cette brochure de 31 pages, Romain-François Fresnel (1795-1866), architecte, inspecteur des travaux publics, présente en 1827 un projet d’établissement destiné à servir de refuge aux forçats et prisonniers libérés, où ils pourraient se réhabiliter, avec un développement sur les détails du projet et un plan dépliable en fin de volume.
La Société royale pour l'amélioration des prisons a été créée par Louis XVIII en 1819 sur proposition du Comte Decazes, ministre de l'Intérieur. Cette société réunissait toutes les grandes personnalités du royaume (hommes politiques, banquiers, industriels, hommes de plume, journalistes et hauts fonctionnaires). Œuvrant sur un plan national, la Société a notamment généralisé les commissions de surveillance dans les maisons d'arrêt.
L’ensemble contient plusieurs procès-verbaux relatifs à l'état des prisons du royaume et des améliorations à apporter aux conditions des prisonniers. On trouve aussi un ensemble de procès-verbaux, d'arrêts et de rapports concernant le régime de santé, les instructions morales et religieuses, la police judiciaire et administrative des prisons. On peut citer comme rapporteurs: le duc de La Rochefoucauld, Pariset, Bigot de Préameneu, le comte de La Borde, Try, Jacquinot de Pampelune, et le marquis de Barbé-Marbois. (Source : LRB)
Témoignage personnel sur l'univers carcéral, Sainte-Pélagie, La Force, Le Secret, les condamnés à mort et des pages consacrées à l'argot. A 20 ans, Pierre Joigneaux (1815-1892), entre dans la presse démocratique. Collaborateur du Journal du Peuple, du Corsaire, du Charivari, il s’opposa vivement au gouvernement de Louis-Philippe Ier, et fut condamné en 1838 à quatre ans de prison pour des articles publiés dans L'Homme libre, journal républicain imprimé clandestinement. Fort de cette expérience, il publie en 1841 ce livre où il propose un tableau assez réaliste des conditions de promiscuité et de salubrité des prisons de la première moitié du 19e siècle.
Edition originale. Contient des dessins et lithographies signés Steinlein, Félix Valloton, et Lucien Pissaro
« De Mazas à Jérusalem » est un texte autobiographique de Zo d’Axa (1864-1930), journaliste et anarchiste, écrit pendant sa détention à la prison Sainte-Pélagie et publié en 1895. A la fois autobiographie, roman « carcéral », récit de voyage, plaidoyer pour la liberté, critique sociale de la France tyrannique de la Troisième République, c’est une œuvre à part, parfaitement unique.
Zo d’Axa est arrêté en 1892 sous un prétexte fallacieux puis est libéré au bout d’un mois mais un article lui attire de nouveau les foudres de l’administration. Craignant d’être de nouveau interpellé, il part pour Londres. N’aimant pas Londres, il repart, pour Rotterdam, descend le Rhin, Düsseldorf, Cologne, Bonn, Mayence, Duisburg, Mannheim, Milan et Turin. Arrêté à Turin, il est expulsé. Il part alors pour l’Autriche, puis Trieste, et la Dalmatie, Corfou, Patras, c’est un vrai Voyage en Orient. Il arrive à Athènes, puis c’est Constantinople, les Dardanelles, Smyrne, Chio, Samos, Rhodes et Chypre ; enfin, c’est Beyrouth et Jaffa. Arrêté, il s’évade et repart pour Jérusalem. Là, on l’arrête de nouveau, il est renvoyé en France en bateau, les fers aux pieds. Il est d’abord emprisonné à Marseille, puis envoyé comme prisonnier politique à Sainte-Pélagie où il séjournera jusqu’en juillet 1894, échappant ainsi à la répression et aux multiples arrestations d’anarchistes Quand il sort de Sainte-Pélagie, il est immédiatement re-arrêté puis finit par sortir.