Enap - Cérémonie de fin de formation. © Enap-APN/MC.Pujeau

Etudes ponctuelles

De l’or dans les yeux : Evaluation des Jeux pénitentiaires 2014

De l’or dans les yeux : Evaluation des Jeux pénitentiaires 2014

L’administration pénitentiaire a ses jeux. Du 22 au 26 septembre 2014, des personnels pénitentiaires et des personnes détenues ont participé ensemble à des épreuves sportives dans le cadre de jeux pénitentiaires. Ce projet national est inédit. Après l’expérimentation de jeux régionaux en 2012, l’ambition d’étendre cette manifestation à l’échelle nationale s’est concrétisée sur le site du CREPS de Boulouris, dans le département du Var. A l’instar de toute compétition sportive, la participation à cet évènement a nécessité une phase de préparation, appelant les moniteurs de sport à encadrer et entraîner plus qu’ils ne le font habituellement les personnes détenues sélectionnées pour ce projet.

Dans la continuité d’autres projets sportifs régionaux et nationaux, ces jeux ont d’abord interrogé les capacités de l’administration pénitentiaire à inscrire un tel projet dans la perspective de ses missions. L’exercice paraissait en effet périlleux au vu de leur nature : la sécurité, la réinsertion et la prévention de la récidive ne sont effectivement pas à proprement parler des domaines prêtant à ce type d’exercices. Ensuite, il convenait de s’interroger sur le bénéfice potentiel que cette administration pouvait retirer en organisant ses propres jeux, dans la mesure où leur organisation n’induisait pas ou peu de contacts avec le monde extérieur. Avec les fonctions occupationnelle et sécuritaire du sport en prison, ce domaine d’activités doit également servir de passerelle avec le monde libre et permettre aux personnes détenues de renouer des contacts avec la société. Or, un premier regard permet de constater que ce projet n’y répond pas car en internalisant les pratiques sportives, les jeux pénitentiaires carcéralisent ce domaine d’activités plus qu’ils ne l’ouvrent sur le monde libre. La question qui se pose consiste dès lors à comprendre les raisons pour lesquelles l’administration pénitentiaire a décidé d’organiser ces jeux et à saisir comment ces derniers sont parvenus au final à remplir leurs objectifs ?

L’ambition première de ce travail est de mesurer l’atteinte des objectifs définis dans le projet des jeux. Si l’élaboration d’indicateurs destinés à servir cette évaluation relève le plus souvent d’une approche quantitative, l’utilisation d’extraits d’entretiens apporte des compléments d’information sur les conceptions et le ressenti des participants, qu’il est impossible de saisir en empruntant la voie statistique. Au-delà même du calcul lié à l’effectivité des procédures, que nous abordons par exemple dans la présentation des actions santé, ce travail d’évaluation tente de définir comment ce projet s’inscrit dans l’offre de pratiques sportives de l’administration pénitentiaire dans une approche organisationnelle de l’évènement (objet, promotion, partenariat, actions menées). Puis, l’analyse de son avènement comme une étape du parcours sportif et pénal fait l’objet du développement de la deuxième partie de l’évaluation. En dernier lieu, la présentation de l’enquête de satisfaction apporte des informations éclairantes sur la manière dont ces jeux ont été vécus par les participants, de l’accueil au village Belambra jusqu’à la soirée de clôture. 

De l’or dans les yeux : Evaluation des jeux pénitentiaires 2014. Laurent Gras. Observatoire de la formation, septembre 2015


Recherche sur les carrières des surveillants pénitentiaires 

Volet 1 : qui devient surveillant pénitentiaire

Offrir un avenir professionnel aux agents qu’elle recrute, leur assurer d’atteindre des promotions et de monter en responsabilités représentent des gages d’attractivité mais aussi de fidélisation auxquels notre administration doit répondre.
Ce document représente le premier volet d’une recherche sur les carrières professionnelles menée par l’observatoire de la formation, sur plusieurs milliers de surveillants pénitentiaires, recrutés de 2000 à 2018. Son objet est de rendre compte du profil sociodémographiques de ces personnels et des tendances qui l’animent. Dans ce cadre, il s’agit de savoir qui sont les surveillants recrutés sur cette période : Sont-ils plus ou moins nombreux à être formés ? Observe-t-on de plus en plus de femmes recrutées ? Le capital scolaire des élèves est-il en hausse ou en baisse ? Quelles sont leurs perspectives professionnelles ? Autant de questions posées auxquelles ce premier volet apporte des réponses précises et exhaustives.

Volet 2 : L’évaluation de la fidélisation et des sorties du métier en cours de carrière, ainsi que les mobilités professionnelles rencontrées par ces personnels.

De manière inédite, l’objet de ce deuxième volet est de traiter des carrières professionnelles des surveillants d’un point de vue démographique. Cette approche consiste à rendre compte des destinations professionnelles rejointes et de l’intensité des sorties de corps selon l’ancienneté. Au recours d’indicateurs précis, ce volet répond à de nombreuses questions : dans quelle mesure les surveillants continuent-ils d’exercer leur métier ? Quels métiers rejoignent-ils lorsqu’ils décident de ne plus l’exercer ? Que deviennent-ils après 18 ans de carrière ? 


Les élèves CPIP : Profil - motivations - perspectives 2012-2022

Bien qu’ils œuvrent au cœur même du système pénal français depuis presque 30 ans, les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP) n’entrent pas ou peu dans les représentations de la prison. Cet « oubli » tient en premier lieu au manque de visibilité du champ professionnel, celui de la réinsertion des personnes détenues, dans lequel ils s’inscrivent. 
L’ambition de ce travail est de faire la lumière sur leur profil. Qui sont-ils et d’où viennent-ils ? Cette étude s’impose aujourd’hui car ce corps professionnel et les missions qu’il porte font l’objet d’un intérêt politique explicite, dont l’illustration la plus probante est le recrutement massif décidé et engagé depuis 2018 par l’administration pénitentiaire.
L’objet de cette étude s’attache à retranscrire l’évolution du profil socio-démographique des élèves conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP) entrés en formation entre 2012 et 2022. Les données illustrées se basent sur 11 promotions, soit 2753 élèves au total. L’élaboration de ce profil et l’évolution de ses caractéristiques présentent l’intérêt de disposer d’une image précise de la majorité de ces professionnels et de dessiner les tendances de demain. C’est donc à travers des indicateurs tels que le genre, l’âge, le niveau et les spécialités de diplômes, leur situation matrimoniale ou leur origine régionale, que nous tenterons d’objectiver l’identité des CPIP. Des données sur les sources d’information par lesquelles ils ont appris l’existence du concours, les raisons pour lesquelles ils ont choisi de le passer, et les perspectives professionnelles qu’ils envisagent en début de formation viendront compléter cette étude. De surcroit, un focus sur les élèves entrés en formation par le biais du concours interne est également présenté. 

Etude : Elèves CPIP: profils, motivations et perspectives - 2012 - 2022. Cécilia Lagarde. Enap, Observatoire de la formation, janvier 2023

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Elèves directeurs : profils, motivations et perspectives

Dans le cadre de la prochaine réforme de la haute fonction publique, faisant suite au rapport Thiriez remis le 18 février 2020, l’observatoire de la formation de l’Énap propose une reconstitution des séries statistiques relatives au profil sociodémographique des promotions d’élèves directeurs entrés en formation entre 2009 et 2019. Ce travail apporte une connaissance du profil des cadres supérieurs de l’administration pénitentiaire formés depuis 10 ans, soit 633 élèves. Parmi eux, 377 ont intégré la formation de directeur pénitentiaire d’insertion et de probation (DPIP) et 256 celle de directeur des services pénitentiaires (DSP). Cette étude rend compte de l’évolution du profil socio-démographique de tous ces personnels, mais permet aussi d’appréhender les sources de connaissance par lesquelles ils ont appris l’existence de leur formation, les raisons pour lesquelles ils l’ont suivie, ce qui les anime en ce début de carrière, ou encore leurs origines géographiques, sociales et professionnelles.

Etude : Elèves directeurs : profils, motivations et perspectives. Pauline Castaing et Cécilia Lagarde. Enap, Observatoire de la formation, octobre 2020.

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les mobilités géographiques des élèves surveillants : de l'entrée en formation à la première affectation

L’observatoire de la formation de l’Énap publie plusieurs indicateurs sur les mobilités géographiques des élèves surveillants. Cette étude concerne 15 promotions (186-200es), soit plus de 8000 élèves formés de 2014 à 2019. L’utilisation de cartes géographiques découpées par DISP rend compte de leurs origines et de leurs premières affectations régionales.     
Si l’analyse des régions dont proviennent les élèves indique une concentration importante des effectifs autour des grandes métropoles, c’est au sein de la Mission Outre-Mer que les recrutements sont les plus importants avec 2167 élèves entrés en formation sur la période étudiée (soit 27% des effectifs totaux). La DISP de Lille représente quant à elle le second territoire de recrutement avec 1047 élèves qui en sont issus, soit 13% des effectifs totaux. Cette proportion aurait sans nul doute été plus élevée sans la perte de deux départements, la Seine-Maritime et l’Eure, concédés à la DISP de Rennes. Il n’en reste pas moins que les viviers les plus actifs sont les départements du Pas-de-Calais et du Nord. À l’inverse, c’est dans les DISP de Lyon et de Dijon que les taux les plus bas sont observés, avec 6% des élèves qui en sont originaires.

Concernant les affectations, les élèves rejoignent le côté Est de l’axe Le Havre-Marseille. Plus d’un élève sur deux (54%) rejoint la DISP de Paris, soit 4555 stagiaires de la population étudiée. Le plus souvent, ces agents ont rejoint les établissements de Fleury-Mérogis (1307 élèves) et de Fresnes (879 élèves), soit 26% des affectations observées pour cette période. Viennent ensuite les DISP de Lyon et de Marseille avec respectivement 1074 et 961 agents recrutés, soit 13% et 11% des effectifs totaux.
À l’ouest de cette même diagonale, seule la DISP de Rennes, avec 9% des affectations, connait un certain regain, expliqué par la récupération des deux départements pris à la DISP de Lille et des quatre établissements qui y sont implantés.

Inversement, les DISP de Bordeaux et de Toulouse accueillent très peu de surveillants pénitentiaires en début de carrière. Concernant la Mission Outre-Mer, 199 élèves ont été affectés en Polynésie Française, notamment en raison de l’ouverture d’un établissement pénitentiaire en 2017. Toutefois, cet effectif demeure très éloigné du nombre d’élèves provenant de ces départements. Les établissements de ces DISP accueillent très peu de surveillants en début de carrière du fait de la stabilité des personnels en poste dans les établissements présents sur ces territoires.
Il est essentiel de préciser que saisir des mesures précises sur les origines et les affectations des élèves surveillants présente également l’intérêt de nourrir les réflexions menées sur le recrutement dans un contexte où l’organisation de concours locaux est d’actualité.
Etude : les mobilités géographiques des élèves surveillants : de l’entrée en formation à la première affectation. Observatoire de la formation, janvier 2020

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Elèves surveillants 2008-2019, Profil, motivations et perspectives

À l’occasion de l’entrée en formation de la 200e promotion de surveillants, l’observatoire de la formation de l’Énap a reconstitué plusieurs séries statistiques relatives au profil sociodémographique des promotions d’élèves entrées depuis 2008, soit au total 30 promotions en 12 ans et 16.756 élèves à avoir rejoint la formation de surveillant.16.756 agents, c’est plus de la moitié des surveillants pénitentiaires qui sont actuellement en poste. Et quand bien même certains entrants ont à un moment donné de la formation décidé de démissionner (5% d’entre eux en moyenne), jamais le recrutement de ces personnels n’a été aussi abondant. Tandis que les années 2008-2014 couvrent une période relativement modérée en termes de recrutement (à l’exception de 2011), le rythme d’entrée en formation s’est ensuite nettement accéléré. Ainsi, de 2015 à 2018, c’est plus d’un quart de la totalité des surveillants pénitentiaires qui ont débuté leur carrière.Jamais les enjeux de formation n’ont été aussi forts depuis le début de cette période avec, en 2017, plus de 2000 élèves entrés à l’Énap et, en 2018, plus de 1900.De manière détaillée, cette étude expose l’évolution du profil sociodémographique de tous ces personnels, mais également les sources de connaissance par lesquelles ils ont appris l’existence du concours, leurs motivations à rejoindre ce corps professionnel, les raisons pour lesquelles ils pensent qu’intégrer ce corps leur sera bénéfique plutôt que de continuer à exercer leur dernier emploi, les parts d’agents provenant d’autres métiers de la sécurité et les perspectives professionnelles qui les animent en début de carrière.
Elèves surveillants 2008-2019. Profil, motivations et perspectives. Pauline Castaing et Laurent Gras. Observatoire de la formation. Avril 2019

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Devenir CPIP et le rester ? Analyse démographique des départs des CPIP en cours de formation et en cours de carrière de 1995 à 2014

Surdiplômés au vu du niveau requis pour passer le concours, les CPIP partiraient en masse, dans un contexte de réforme pénale où les enjeux autour de leur recrutement, de leur formation et de leur mission n’ont jamais été aussi forts. Mais qu’en est-il réellement ? Que deviennent les conseillers d’insertion et de probation (CPIP) recrutés par l’administration pénitentiaire ? Quel est leur devenir professionnel ?

Cette étude démographique de 2768 CPIP recrutés depuis 1995 apporte un éclairage exclusif sur la fidélisation des CPIP et vient rompre avec les représentations parfois stéréotypées sur le sujet. En abordant en trois temps les carrières de ces personnels – Quand partent-ils ? Qui part ? Où vont-ils ?, cette recherche montre que, loin des idées reçues, les taux de départ de cette catégorie de personnels sont globalement bas, d’autant plus que les partants se dirigent en premiers lieu vers des postes d’encadrement de l’administration pénitentiaire, première perspective professionnelle rejointe par ces cadres en devenir…

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Les départs des conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation en cours de formation depuis 1995 – 1/18èmes promotions

Depuis 1995, date à laquelle a eu lieu le premier recrutement de conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation, 18 promotions se sont succédées à l’Enap, accueillant au total 2 766 élèves. Parmi eux, 215 ont quitté la formation avant son terme, soit 7,8% des inscrits. Si cette proportion peut sembler relativement faible, il n’en reste pas moins que ces départs sont source d’interrogations pour l’administration pénitentiaire. Dans un contexte de recrutement massif, où l’accroissement des effectifs et la fidélisation de nouveaux agents deviennent des enjeux majeurs, le recensement des sorties, en cours de formation ou de carrière, revêt un intérêt stratégique. Cette première note de synthèse apporte un éclairage quantitatif sur l’intensité, les motifs et la périodicité des sorties survenant avant même la titularisation de l’agent.
 

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Cartographie : les migrations professionnelles en fin de formation

A la fin de leur formation, les élèves de l’Enap sont soumis à un système d’affectation dont l’enjeu est de couvrir l’ensemble des besoins en personnels des établissements pénitentiaires. La dimension nationale de ce système implique chez les stagiaires d’être mobiles tout au long de leur formation mais également dès la première année de leur prise de poste. Formés à Agen, ils sont ensuite susceptibles d’être affectés sur tout le territoire…
Les cartes exposées illustrent les migrations professionnelles, des origines géographiques aux premières affectations, de 15347 élèves surveillants pénitentiaires formés à l’Enap entre 2002 et 2014, soient les 153-185èmes promotions, et de 2469 conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation formés à l’Enap entre 1996 et 2014 (de la 2ème à la 18ème promotion). 

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Qui devient CPIP : Evolution du profil socio-démographique des CPIP à l'entrée en formation, de 1995 à 2013

Bien qu’ils œuvrent au cœur même du système pénal français, les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP) n’entrent pas ou peu dans les représentations sociales de la prison. Cette méconnaissance peut trouver son origine à la fois dans les représentations sociales de la prison qui associent le plus souvent le milieu carcéral à sa fonction sécuritaire, mais également dans la faible médiatisation du métier de CPIP et dans son histoire. En effet, les acteurs de l’aide sociale en prison ont rencontré au cours du temps une série de bouleversements relatifs à leurs missions ainsi qu’à leur identité professionnelle qui a eu pour effet de brouiller leur image et le sens donné à leur métier. Ce dernier s’est vu complexifié avec le développement de nouvelles formes de prise en charge (travail d’intérêt général, suivi socio-judiciaire, placement sous surveillance électronique) mais aussi avec l’accroissement en masse de la population pénale ces 30 dernières années. En outre, le métier est soumis aux diverses et contradictoires orientations politiques qui, dans leur tentatives de clarifier le champ de la probation, ne font qu’attester de la complexité des rationalités qui le structurent.

Marqué par l’ensemble de ces changements, ce métier voit depuis presque 20 ans de nouvelles générations de CIP puis de CPIP intégrer ce corps professionnel. L’ambition de ce travail est d’apporter à minima la lumière sur leur profil. Qui sont-ils et d’où viennent-ils ?

Ce travail s’intéresse aux 2766 élèves CPIP recrutés depuis la première promotion jusqu’à la dix-huitième, soit de 1995 à 2013. Si le profil des élèves CPIP ne peut correspondre exactement à celui des personnels en poste, les assistantes sociales et les éducateurs formés avant 1995 n’étant pas pris en compte, ces données renvoient une image précise de la majorité de ces professionnels et dessinent les tendances de demain. A travers des indicateurs tels que le genre, l’âge, le niveau et les spécialités de diplômes, leur situation matrimoniale ou leur origine régionale, nous tenterons d’objectiver l’identité des CPIP.

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Qui devient surveillant pénitentiaire ? Evolution du profil sociodémographique des élèves surveillants : 1968 - 2011

Le métier de surveillant pénitentiaire est, encore aujourd’hui, entaché de nombreux préjugés. La littérature et les médias fourmillent d’exemples récents prouvant le peu de considération attachée à cette profession. Le terme de « maton », souvent employé, est certainement le plus emblématique des représentations péjoratives véhiculées sur ce métier. Le profil des surveillants pénitentiaires a pourtant connu de profonds bouleversements de la seconde moitié du 20ème siècle à aujourd’hui. A titre d’illustration, depuis 1968, nous avons assisté à une forte féminisation et à une élévation du niveau de diplôme de cette population. En présentant la manière dont le profil des élèves surveillants pénitentiaires a évolué entre 1968 et 2011, ce document vise précisément à rompre avec ces préjugés stigmatisants.

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statistiques sur les affectations des élèves surveillants

Parmi les éléments qui caractérisent l’environnement professionnel d’un surveillant, le régime de détention apparaît comme l’un de ceux qui impactent le plus sur sa pratique1. Exercer le métier de surveillant dans une petite maison d’arrêt de province, dans une grande maison d’arrêt de la région parisienne, dans un centre de détention ou encore dans une maison centrale, implique effectivement des pratiques professionnelles et des approches du métier très variées. Il est de fait coutumier de dire que les agents de ces différents types d’établissements n’exercent pas véritablement le même métier, ni n’en partagent les mêmes conceptions, en dépit des missions communes qui leurs sont attribuées.

Pour ces raisons, la connaissance de la distribution des affectations et de son évolution dans le temps présente un intérêt certain pour la formation...

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les démissions des élèves CIP de la 1ère à la 12ème promotion

Les départs en cours de formation des élèves CIP n’ont jusqu’à ce jour jamais fait l’objet d’étude. Le traitement statistique de ces sorties sur 12 promotions permet à ce titre d’apporter un éclairage sur l’évolution de leur intensité, de leur nature et des raisons qui en sont à l’origine. En outre, parce que ces départs proviennent dans 75% des cas de décisions individuelles (démissions, congés sans traitement, détachements) et dans 25% des cas de décisions institutionnelles (licenciements), une analyse différentielle a été parfois jugée nécessaire pour distinguer le profil des élèves quittant la formation de leur plein gré, du profil de ceux qui n’étaient pas autorisés par l’Administration Pénitentiaire à exercer ces fonctions. Avec l’intérêt que ces éléments présentent d’un strict point de vue de la connaissance, l’utilité de produire de telles données peut contribuer à améliorer les modalités de recrutement et l’approche communicationnelle de la présentation du métier afin de fidéliser les recrues. Cette approche permettrait ainsi de réduire les écarts constatés entre les représentations du métier et son contenu effectif en amont de la formation.

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les démissions des élèves surveillants durant leur formation

Les informations présentées dans cette plaquette sont tirées d'un rapport de travail portant sur les démissions des élèves surveillants en cours de formation. Par démission sera entendu l'ensemble des départs provenant de décisions individuelles, excluant donc les redoublements, licenciements, suspensions ou motif médical (accident du travail, grossesse,...). 247 abandons ont été recensés entre novembre 1999 et avril 2003, soit 5,6 % de la population étudiée. Quelle est la proportion hommes/femmes ? La situation matrimoniale ? Le niveau d'étude des démissionnaires ? Le départ s'effectue-t-il durant les sessions de formation à l'Enap ou lors de stages en établissement pénitentiaire ? Etude à consulter.

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La socialisation des élèves CIP

Depuis maintenant plusieurs années, l'Observatoire de la formation de la Direction de la Recherche de l’Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire a pour mission de s’intéresser au profil sociodémographique des élèves et des stagiaires entrant en formation et, pour le corps des surveillants pénitentiaires, aux représentations qu’ils ont de leur futur métier. Le recueil et le traitement de milliers de données a ainsi permis la publication de plusieurs dizaines de plaquettes intitulées « Eléments de connaissances sociodémographiques » ainsi que la publication de deux rapports inspirés des travaux de Georges Benguigui et de Françoise Orlic.

Dans une perspective identique, une étude sur la socialisation professionnelle des élèves de la 12ème promotion de conseillers d’insertion et de probation (CIP) est menée.

Les principaux résultats, présentés dans ce rapport intermédiaire, sont les suivants :

Depuis toujours, les promotions de CIP sont composées de 60 à 80% de femmes. Par ailleurs, les élèves CIP recrutés sont surdiplômés par rapport au niveau requis et au moins 60% des élèves sont diplômés en droit. Certains présentent de ce point de vue le même profil que les élèves directeurs.

Ces caractéristiques sont essentielles dans le sens où le profil sociodémographique des promotions d’élèves structure leur implication dans la formation et leurs conceptions du métier. C’est ainsi que l’investissement dans la formation d’un homme diplômé en sciences humaines se distingue de celui d’une femme diplômée en droit.

Par ailleurs, du fait de leurs diplômes, leurs motivations sont d’ordre professionnel et non utilitaire (sécurité de l’emploi, carrière, rémunération). Or, cet engagement professionnel dans la formation suscite plusieurs formes de désillusion qui résultent de la première phase de découverte et d’apprentissage au cours de laquelle les élèves rompent avec leurs idées préconçues du métier et de la prison. La désillusion est dans ce sens socialisation dans la mesure où elle représente la première étape du processus de déconstruction ou de réajustement des représentations initiales, plus ou moins décalées de la réalité. Cette désillusion se définit comme suit :

  • 1. 10% d’élèves qui ont interrompu leur formation au bout d’un an et demi
  • 2. La méconnaissance de leur métier par la société et l’absence de médiatisation des CIP : CIP = catégorie inconnue de la population
  • 3. Un manque de reconnaissance professionnelle et statutaire
  • 4. La difficulté à saisir le concept de réinsertion tout autant que l’impact de leur intervention sur ce processus complexe
  • 5. La relation avec la PPSMJ (fréquence, programmation et organisation des entretiens en l’occurrence).

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Travailler en détention. Les représentations de 2000 élèves surveillants de la 157ème à la 160ème promotion

Depuis 2001, l'Observatoire de la formation de la Direction de la recherche de l'Enap a décidé d'interroger par questionnaire anonyme chaque élève surveillant à son entrée et à sa sortie de l'Ecole. L'objectif est d'obtenir un certain nombre d'informations sur ces élèves et sur leur socialisation professionnelle au métier de surveillant.

Ce travail se propose donc de répondre aux questions suivantes : Qui sont les élèves surveillants ? Quelles représentations ont-ils du métier de surveillant ? Comment ces représentations évoluent-elles en cours de formation ?

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